Père Laurent DENOUAL
Décédé à Langonnet le 29 janvier 2002 à l'âge de 88 ans.
Né : 27/10/14, Irodouër (35). Profès : 08/09/47, Cellule. Prêtre : 06/07/52, Chevilly.

AFFECTATIONS :
GUINEE : Ourous (53-63) ; Koundara (63-67).
SENEGAL : Pakour-Ziguinchor (67-89).
FRANCE : Langonnet (89-90) - Piré (90-2001) - Langonnet (déc 2001-2002)


Laurent Denoual passa sa jeunesse dans les travaux des champs à Irodouër, dans le diocèse de Rennes. Pendant la guerre, il fut prisonnier en Allemagne : il eut alors la chance de pouvoir travailler dans une ferme. Après sa libération, il se rendit à Saint-Ilan dans le groupe des vocations d'aînés, puis à Cellule pour le noviciat et fit profession le 8 septembre 1947.

En 1953, il est envoyé en Guinée et Mgr Bernard le place à Ourous, en pays Coniagui où il fut un authentique missionnaire spiritain. Il fallait un homme qui aime le travail de ses mains pour construire la résidence des Pères, puis la maison des Sœurs et l'école. Quand on le trouvait à son établi en train de scier du bois, on voyait un homme souriant et heureux. A sa manière et sans bruit, il était soucieux de la formation des jeunes. Plus d'un jeune Coniagui lui est redevable de sa formation religieuse ou sacerdotale. Il n'était pas peu fier lorsque ce fut un Coniagui, Mgr Sara, qui fut nommé archevêque de Conakry.

Avec le concours d'un jeune savoyard, Maurice Humbert, il initia, chose nouvelle à l'époque, des jeunes à l'Action Catholique en milieu rural.

Quelques années plus tard, Mgr Tchidimbo lui demandera de fonder la mission de Koundara, en commençant par la construction de l'église. Il eut le temps de finir la maison des Pères avant l'expulsion par Sékou Touré. Trente ans après son départ, on donna le nom du Père Laurent Denoual au collège créé à Koundara.

Après son départ de Guinée, il fut affecté en Casamance pour créer une nouvelle mission chez les Peuls, à Pakour, près de la frontière de la Guinée.

C'est en 1990 qu'il arriva à Piré pour prendre sa retraite. Il avait gardé le goût de faucher à la faux jusqu'à la fin de sa vie et au-delà de ses forces. Il lui arrivait même de tomber et de se blesser. Laurent Denoual était un homme de travail, mais aussi un homme de prière : "Il chantait la gloire de Dieu avec sa musique à lui" dira de lui un laïc qui l'a bien connu.

La veille de Noël 2001, n'étant plus autonome, Laurent Denoual est confié à la maison médicalisée de l'abbaye de Langonnet où Dieu l'appellera le 29 décembre.
Père Louis Sénéchal