Le Père Léon DESCOT,
1862-1887


Léon Descot, né à Hennebont, le 15 septembre 1862, fit son petit séminaire a Ste-Anne d'Auray. La lecture d'une Vie du Père Libermann lui fit connaître la congrégation du Saint-Esprit et du Saint-Coeur de Marie. A sa demande, le curé de sa paroisse sollicita son admission à Chevilly ; il écrivit au Supérieur général : " Un jeune homme de ma paroisse, Léon Descot, qui vient de terminer sa rhétorique, me prie de vous demander si vous voudriez bien le recevoir dans votre famille religieuse. Il appartient à une famille d'ouvriers très honorable ; dès son enfance, il a manifesté une piété remarquable et a toujours été une sorte de petit apôtre. En vous l'offrant, je vous avoue que je fais un grand sacrifice... "

Prêtre en 1885, il fit sa profession en août 86, et fut affecté au Brésil. Professeur au collège de Belem, il se mit à l’œuvre de tout cœur. Malheureusement, une fièvre typhoïde vint prématurément l'enlever à l'affection de ses confrères, et faire évanouir les espérances qu'ils avaient placées en lui.

Alité le 16 avril 1887, pas une plainte ne lui échappa durant toute la durée de sa fièvre. Au début de mai, il demanda l'extrême-onction et prononça ses voeux perpétuels, à la fin desquels il fit cette belle réflexion: "Ah! me voilà parfait religieux maintenant ! " Ensuite, son délire n'a été, pour ainsi dire, qu'une conversation continuelle avec Notre-Seigneur, la Sainte Vierge et les Pères de la communauté. Le dernier jour, il a beaucoup parlé à son père et à sa mère qu'il voyait à ses côtés. Le 5 mai, il s'est éteint presque sans agonie ; sa pieuse mort est l'image fidèle de sa vie douce, franchement religieuse et apostolique.

Le P. Descot était apprécié de tous ceux qui l'avaient vu. Le Vicaire général a dit de lui : "Je ne pouvais regarder ce Père, sans songer à saint Louis de Gonzague."

Ce cher Père aimait la congrégation par-dessus tout ; il n'était heureux qu'au sein de sa famille religieuse. C'est ce qu'ont fait eux mêmes remarquer ses pieux parents, en répondant à la lettre qui leur apprenait sa mort.

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