Le Père Charles DESMATS,
1887-1954


Charles Desmats était le dixième et dernier enfant des fermiers de la Haie, dans la commune de Combrée. Il est né le jour de l'Annonciation, le 25 mars 1887. Après quelques leçons de latin données par Monsieur le Curé, il entra en cinquième à 11 ans, au collège de Combrée, situé à quelque 700 mètres de la ferme familiale. Après le baccalauréat, il fit une année au grand séminaire et obtint l'autorisation de se présenter au noviciat de Chevilly.

Après sa profession, le 3 novembre 1906, il fut désigné pour suivre les études au Séminaire français de Rome, mais il dut très tôt les interrompre : son oeil gauche atteint d'un décollement de la rétine était irrémédiablement perdu. Il revint à Chevilly et y fut ordonné prêtre le 28 octobre 1910.

Après une année de ministère à Monaco, la congrégation lui confia la création d'une école apostolique à Angers, bénéficiant des cours du collège urbain Mongazon. Le Père Desmats sut former, dans la joie familiale, de jeunes âmes fortement trempées. En 1921, cette œuvre étant fermée, il fut adjoint au P. Liagre, directeur du noviciat d'Orly, en qualité de confesseur des novices, professeur d'ascétisme et maître de chapelle. En 1932, il rejoint le Séminaire français de Rome comme Père spirituel et préfet de chant. Durant la guerre, il revient en France, nommé maître des novices à Piré. De 1952 à1954, il est aumônier des Sœurs du Saint-Esprit, à Chantenay. Avec la sainte messe, les offices et les confessions -directions, qu'il assurait avec une exacte régularité, il donnait deux conférences sur la doctrine chrétienne et l'histoire de l'Église.

Une maladie de foie, déjà ancienne, exigea une opération très lourde qui l'épuisa. A l'aumônier qui lui disait qu'il allait mourir, le Père Desmats répondit simplement : "J'en suis content". Il s'est endormi paisiblement dans le Seigneur, après à peine une heure d'agonie, le 6 juillet 1954, dans sa soixante huitième année.

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