Le Père Marcel DIEBOLD
décédé à Madrid, le 22 septembre 1989, à l'âge de 75 ans


C'est à Kleingoeft (Bas-Rhin), que le P. Marcel DIEBOLD est né le 30 décembre 1913, juste avant la première guerre mondiale. Sa vocation a donc éclos en un temps marqué par des épreuves, mais aussi dans la foi profonde qui fut celle de sa famille. Le jeune Marcel a fait ses études secondaires à Saverne. Entré au noviciat de Neufgrange, il a fait sa profession le 8 décembre 1933. Après de brillantes études, ce fut l'engagement définitif dans la Congrégation le 20 mars 1939, au Séminaire Français de Rome. Ordonné prêtre à Cellule le 24 août 1941, il y restera comme professeur jusqu'à la fin des hostilités. Il va ensuite à Mortain.

En 1952 commence une nouvelle période de sa vie, l’affectation au Grand Séminaire de Brazzaville. Au cours des 20 années passées au Congo, Marcel est successivement professeur au Grand et au Petit Séminaire. En plus d'un travail de recherche personnelle qu'il s'imposait afin de dispenser un enseignement de qualité, il desservait des villages le long de la voie ferrée. C'est ainsi qu'il s'est intéressé aux coutumes des Lari, à leur langue, et a écrit plusieurs ouvrages (dont un recueil de proverbes publié par le CNRS). Grâce à ses traductions d'une bonne partie de la Bible, les missionnaires et les catéchistes ont pu mener à bien l'annonce de la Parole de Dieu.

1972 marque le retour définitif en Europe. Pendant 2 ans, Marcel a enseigné diverses matières à Allex et, lorsque la Province d'Espagne a connu un développement rapide en 1974, il y fut envoyé pour rendre service dans l'enseignement. Professeur de philosophie, d'anthropologie et d'histoire des religions au noviciat d'Aranda, il a accompli ce service avec beaucoup de générosité, de sérieux et de compétence. Nommé plus tard à la communauté de formation à Madrid, il s'est consacré à la réflexion, à l'étude et à la traduction de quelques écrits du Vénérable Père, source d'enrichissement pour la jeune Province d'Espagne.

Beaucoup se souviennent avec admiration de l’effort déployé par le Père Diebold pour apprendre l'espagnol, enseigner en cette langue et aussi pour s’adapter à la culture de ceux qui l'ont accueilli.

Les derniers moments de son existence ont été attristés par une vue qui baissait, épreuve sévère pour un homme qui se délectait dans la lecture de toutes les nouveautés.

Marcel s'est éteint à Madrid le 22 septembre dernier. Missionnaire, il avait su mettre sa foi et sa science au service du Christ et de l'Eglise. Puisse le Seigneur l'accueillir maintenant en son amour.
D'après Pierre-Marie GASCHY et Andrés GRACIA

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