Père Charles Distel

Né  : 17 juin 1938 à Baldersheim (68)
Profès  : 8 septembre 1955 à Cellule
Prêtre  : 22 septembre 1963 à Blotzheim Décès  : le 27 avril 2019

AFFECTATIONS  :
FRANCE : Saverne  (1964-1966 : Sous-directeur de l’école Saint-Florent) ; Strasbourg (1966-1969 : Licence) ; Bletterans (1969-1970 : Professeur) ; Blotzheim (1970-1979 : Directeur des élèves, professeur) ; Neufgrange  (1979-1984 : Directeur du collège) ; Blotzheim (1984-1988 : Econome et directeur des élèves) ; Saverne (1988-1993 : Supérieur) ; Maison Mère (1993-1995 : Econome provincial adjoint ; 1995-2005 : Econome provincial ; Auteuil (2005-2006) ; Saverne (2006-2013 : Supérieur, Rédacteur en chef de l’Écho) ; Strasbourg (2013-2017) ; Chevilly (2017-2019)

Né à Baldersheim, Charles a grandi à Heiteren, village entre Mulhouse et Colmar, où son père était instituteur. Bien préparé, Charles entre alors en 6 e à l’école de Blotzheim et deux ans plus tard, il est admis à l’école Saint-Florent où il excelle dans toutes les matières. Bien noté par ses Supérieurs, il est admis à faire profession religieuse à l’âge de 17 ans. Après Mortain, c’est l’étape incontournable du service militaire : d’abord à Langres, puis durant de longs mois en Algérie. Les appréciations des aumôniers militaires témoignent du grand dévouement et de la fidélité du séminariste. Démobilisé, Charles étudie la théologie à Chevilly. L’ordination presbytérale lui est conférée, à Blotzheim, par Mgr Hascher, un spiritain alsacien, évêque en Amazonie.
Alors que ses confrères sont nommés pour les missions lointaines, Charles est envoyé à l’université de Strasbourg pour préparer une licence. Dans une petite feuille de liaison dont il est la cheville ouvrière, Charles se désigne comme « le planqué, qui physiquement parlant se porte bien, au point que les Pères de Saverne, qui l’ont connu maigrichon, crient au miracle eustachien » du nom du cuisinier, le Frère Eustache ! Une fois diplômé, il commence la première étape de sa vie comme enseignant et directeur des élèves dans différents établissements.
En 1993 commence une autre mission. Econome provincial adjoint, il seconde Jacques Morin puis vole de ses propres ailes. Il assure ce service délicat de l’économat provincial avec un sens inné de l’ordre et de l’exactitude, tempéré par un cœur compréhensif pour ses confrères. Bon négociateur, il met en œuvre la solidarité financière de la Province de France avec les districts et autres Provinces de la congrégation… Charles était aussi membre actif de l’Acat (action des chrétiens pour l’abolition de la torture). Il écrivait souvent des lettres pour intervenir en faveur de personnes injustement détenues et sans avocats pour les défendre. Surtout comme prêtre, il vivait son sacerdoce dans la prière et la célébration des sacrements…
Après 12 ans d’économat, Charles se lance, à la demande de ses Supérieurs, dans une nouvelle mission. Tout en étant Supérieur de la communauté de Saverne, il est rédacteur de l’Echo de la mission. Puis, nommé à Strasbourg, il participe avec un esprit constructif à la mise en œuvre de la fusion des trois revues. En 2017, c’est la grande épreuve. Malade, il rejoint l’infirmerie de Chevilly où les sœurs et les confrères lui permettent de passer de la meilleure façon possible ce temps de soin et de retraite, avant de vivre le grand passage vers le Seigneur qu’il a servi comme chrétien, religieux et prêtre.
André Loos
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