Le Père Joseph DUMONT,
1859-1931


Joseph Dumont est né le 2 décembre 1859 à Condé-Folie. L'abbé de Brandt, curé de la paroisse inspira au jeune garçon le désir de se faire missionnaire. Il le fit recevoir à l'école apostolique d'Amiens tenue par les Pères Jésuites. C'est là qu'à la voix apostolique du Père Horner, le jeune Dumont résolut, de concert avec six de ses condisciples, d'entrer dans la congrégation du Saint-Esprit, pour travailler au salut des Noirs.

Il arriva à Langonnet le 8 août 1875 et prit l'habit en juin de l'annee suivante. Il y acheva ses études secondaires et sa philosophie. Après trois mois de théologie, il obtint d'être envoyé à Cellule pour y mûrir sa vocation : il se trouvait trop jeune pour avancer aux Ordres. On lui confia la classe de sixième et la surveillance des moyens, et il s'en acquitta fort bien. Après une année de théologie, on l'envoya de nouveau deux ans au collège de Merville. Revenu à Chevilly, il fut alors ordonné prêtre le ler novembre 1885 et fit sa profession religieuse le 29 août 1886.

Sa première obédience fut de retourner à Merville, où il avait déjà bien servi. Il y remplit pendant 17 ans les fonctions de préfet de discipline et de professeur de mathématiques, jusqu'au jour de la fermeture de l'établissement par ordre du Gouvernement, le 28 décembre 1903. Il fut ensuite chargé de l'organisation matérielle du petit scolasticat de Gentinnes, en Belgique.

Quand l'installation fut à peu près terminée, le P. Dumont reçut enfin sa destination pour les pays d'outre-mer. Il fut affecté en août 1905, à la nouvelle communauté de la Gâtineau, au Canada, où il travailla deux ans. Après un séjour en France, il rejoignit les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon pour un ministère pastoral de dix années de 1912 à 1922. Ce fut ensuite la Martinique. Il y fut affecté comme professeur de Fort-de-France. Malgré ses 63 ans, il avait encore gardé l'ardeur de sa jeunesse. Il fournit encore ainsi quatre années de bon travail dans cet établissement.

Revenu définitivement en France, on lui conseilla de se rendre à Misserghin, sous le beau ciel d'Algérie. Mais le cher Père était à bout. Il dut bientôt se résigner à garder la chambre. Le 30 décembre 1931, il remit son âme vaillante entre les mains de Dieu.

Les nombreuses condoléances envoyées par les élèves de Merville à leur ancien directeur, attestent l'influence profonde qu'il avait exercée sur leur jeunesse.

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