Le Père Auguste ÉPINETTE,
1854-1936.


Auguste Épinette naquit le 31 mai 1854, à Barville, où son père était instituteur. Il vécut ensuite à Saint-Pierre-des-Loges et à La Rouge. A 14 ans, le curé de Verrières, paroisse voisine, accepta de le prendre en demi-pension, avec trois autres petits latinistes. Il pensait depuis longtemps à la prêtrise et commençait à songer aux missions lointaines ; mais c'est en 1874, au passage du P. Horner, qu'il opta définitivement pour les spiritains. Sa famille s'opposant à son départ, il fut ordonné prêtre le 26 mai 1877 dans son diocèse, et nommé vicaire à Saint-Fraimbault. Ce n'est qu'en 1879 qu'il put rejoindre le noviciat.

Profès le 29 août 1880, il reçut son obédience pour le Sénégal, où Mgr Duboin le nomma directeur du petit séminaire de Ngazobil. Seul dans cette œuvre, il s'y épuisa bien vite. Après dix-huit mois, il lui fallut rentrer en France, avec un estomac tellement délabré qu'il ne put jamais revoir cette chère Afrique, si ardemment désirée !

Voici maintenant les nombreux postes où l'obéissance le fixa successivement : un an à Beauvais, pro " fesseur ; quatre ans à Langonnet, économe ; quatre ans à Castelnaudary, économe ; dix-huit mois à Saint-Ilan, en demi-repos ; quatre ans à Seyssinet, supérieur; douze ans à la maisonmère, économe général, avec courts passages à Pierroton, Misserghin et Fribourg ; puis quatre ans à Chevilly, maître des novices-frères ; trois ans de repos à Langonnet ; quatre ans économe à Saint-Michel de Priziac ; sept ans économe à Chevilly, et, enfin en septembre 1926,admis à la retraite...

Les nombreux postes occupés par le P. Épinette font assez comprendre que chaque fois qu'on avait besoin d'un homme de bonne volonté, surtout pour l'économat, on recourait à lui. Jamais il ne s'est dérobé au travail, et partout il a laissé la même impression d'homme d'ordre, de discipline, et de religieux fidèle. Ayant toujours vécu parmi les Frères, comme supérieur, maître des novices et économe, il aimait vivre avec eux et savait apprécier leur dévouement et leurs précieux services.

En bonne santé à 81 ans, il s'éteignit brusquement, sans agonie, à Chevilly, le 7 février 1936, un peu avant minuit.

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