LE PÈRE Jules ERNOULT

Né : 17 décembre 1927 à Roubaix (59)
Profès : 8 septembre 1954 à Cellule
Prêtre : 5 juillet 1959 à Rome
Décès : 18 février 2021 à Chevilly

AFFECTATIONS :
FRANCE :
La Croix-Valmer (1960-61 : professeur). CONGO B. : Makoua (1961-64 : Petit séminaire) ; Souanké (1964-67 : vicaire) ; Liranga (1967-68 : curé) ; Gambona (1968-69 : curé). GABON : Libreville (1969-70 : Caritas-Internat.). CONGO B. : Lékéti (1970-80 : curé) ; Brazzaville (1980-87 : Caritas-Congo) ; Nkayi (1987-91 : Caritas-Congo). FRANCE : Paris (1991-92 : année sabbatique) ; GUYANE : Saint-Laurent-du-Maroni et Mana (1992-94 : curé). FRANCE : Région Nord (1994-97 : ministère) ; Chevilly (1997-2003 : Gens du voyage - diocèse de Créteil) ; Chevilly - Anciens (2003-2021 : retraite).
Originaire de Roubaix dans le Nord, Jules s’oriente, après le cycle primaire, vers une formation en arboriculture et horticulture. Son avenir semble se profiler dans ce domaine ; il fait plusieurs stages chez des pépiniéristes. Mais, à vingt-quatre ans, il postule en 1951 comme frère chez les spiritains et se retrouve dans notre maison de formation à Piré-sur-Seiche. Après quelques mois, sa vocation se précise : il est orienté vers Saint-Ilan, dans la section des « Vocations d’aînés » en vue du presbytérat ; il y restera deux ans. Suit le cycle classique : Cellule, Mortain puis Rome, où il sera ordonné. Après un temps comme professeur à La Croix-Valmer, il est affecté au Congo Brazzaville où il travaillera pendant vingt-quatre ans : formation au petit séminaire de Makoua, ministère paroissial en plusieurs endroits, puis service de la Caritas-Congo.
Pierre Loubier, qui l’a connu durant cette période, témoigne : « C’est en 1968 que j’ai fait la connaissance de Jules, à la retraite de Fort-Rousset, dans le Nord Congo. Il venait de terminer seul un intermède difficile à la mission de Liranga, d’où il fut nommé pour un temps bref à Gambona sur les plateaux Batéké. Plus longtemps à Lékéti, il va essayer de donner vie à cette mission de grande renommée, mais bien dévitalisée. Ce sera surtout à travers le développement. Il a eu le mérite d’accueillir des jeunes du Secours Catholique qui avaient opté pour le développement en Afrique centrale. Il a pris le risque d’introduire des ânes dans le secteur, en les faisant venir en train de Nkayi à Brazzaville. Jules portait en lui la question : La mission d’annonce est urgente, mais comment la réaliser ? Il y a répondu par le développement des populations et par le service du pauvre… »
À l’issue d’une année sabbatique, Jules est envoyé en Guyane : Saint-Laurent-du Maroni puis Mana. Court séjour de deux ans qui le ramène en France pour un ministère auprès des « gens du voyage » dans le diocèse de Créteil. Il va se donner de tout son cœur à ce nouveau service, souvent exigeant et dérangeant pour l’accueil et l’accompagnement de ces personnes. La présence de sa caravane dans le parc de la communauté de Chevilly ne sera pas toujours bien appréciée et provoquera parfois quelques tensions. Après six ans, fatigué, Jules rejoint la communauté des anciens.
Pierre Loubier nous dit que Jules aimait chanter et louer le Seigneur. C’est désormais ce service qu’il peut accomplir dans la maison du Père depuis le jour où il est entré dans la joie et le bonheur promis au serviteur.
Étienne LEFÈVRE
Page précédente