Le Père Charles FAISANDIER

Né: 17/06/26 à Langogne (48);
Profès: 22/10/45 à Piré
Prêtre: 04/07/54 à Chevilly;
Décès: 07/12/2015 à Chevilly

AFFECTATIONS:
FRANCE:
Saverne (51-53; surveillant); (53-55; études); La Croix-Valmer (55-60; professeur); CAMEROUN: Akono (60-61; professeur); Melen-Baaba (61-63; vicaire); Evodoula (63-66; curé); Yaoundé (66-69; Procureur du diocèse); Sangmélima (69-70; Procureur); Doumé (70-92; Contrôleur chargé des lépreux); (87-90; économe diocésain); (93-94; soins des personnes atteintes du VIH); (94-95; Administrateur temporel du diocèse; (96-2008; économe diocésain puis chancelier); FRANCE: Clermont-Ferrand (2008-2009; soins médicaux); Chevilly (2009-2015; retraite)

Après ses études, Charles a son affectation pour le Cameroun. Il est d’abord professeur au petit séminaire d’Akono, en 1960. Jusqu’en 1966, ministère paroissial. Il devient Procureur du diocèse de Sangmélima en 1969. Ce sera son principal emploi par la suite. Il va se spécialiser dans la direction des finances, avec une compétence de plus en plus reconnue.
Il change de diocèse en 71, il part pour Doumé, dans l’Est du Cameroun s’occuper de la léproserie de Mballa. Ce sera sa résidence habituelle, travaillant avec une laïque italienne, Lucia. Il est rappelé pour devenir Econome diocésain de Doumé, avec Mgr Pierre Tchouanga. L'évêque spiritain hollandais, Mgr Van Heygen, qui était celui de Doumé jusqu'en 1972, est parti s'installer à Bertoua qui deviendra par la suite archevêché, après la création de nouveaux diocèses dans l'Est-Cameroun: Bertoua, Doumé, Yokadouma et Batouri. À Doumé, Charles va vivre avec les confrères spiritains hollandais. Ils se rencontraient souvent; Charles était très apprécié par sa gentillesse. Il ne ratait pas une rencontre entre spiritains. Mais il continuait à résider dans la léproserie de Doumé.
En 98, il y aura un changement d’évêque à Doumé ; il continua son travail d’économe diocésain, mais devant des difficultés d’entente avec le nouvel évêque, Charles va se retirer dans la léproserie qu’il connaît bien, en compagnie de Lucia. Ce style de vie ne provoquera pas d’étonnement. Les anciens lépreux l’avaient accueilli comme l’un des leurs. J’ai constaté moi-même qu’il mettait un point d’honneur à bien accueillir durant les visites que je lui faisais. Avec Lucia, ils s’occupaient de jeunes enfants orphelins.
À partir de 2008, il vient à Chevilly. Il y vivra jusqu’à sa mort, apaisé et prêt à rendre service, en particulier à la bibliothèque, où il recensera des livres sur ordinateur. Charles était assez effacé, mais il savait être très attentif aux autres. C’est sûr aussi qu’il savait entretenir des conversations sur un grand nombre de sujets. Au Cameroun, son souvenir est lié à ses grandes compétences dans le domaine de la gestion des biens des diocèses. Il avait le désir de faire un plan comptable à la fois simple et pratique pour les jeunes abbés, curés des paroisses. Mais ce plan ne fut pas accepté dans le diocèse de Doumé où il a passé le plus grand nombre de ses années de missionnaire. Si parfois, il semblait être dur dans la discussion, il ne gardait pas de ressentiment contre quelqu’un. Son désir profond était de mettre à disposition ses compétences reconnues, au service de ces diocèses de l’Est, région qu’il affectionnait particulièrement.
La léproserie étant devenue une paroisse, il célébrait avec joie, au milieu des gens de ce quartier. Cette paroisse a été reprise par les Pères Pallotins camerounais.
P. Gérard SIREAU
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