LE PÈRE JOSEPH FINCK
décédé a Strasbourg, le 31 août 1992, âgé de 77 ans


Né : 27.04.15 à Marlerheim (Strasbourg). Profès: 25.09.37 (Orly). Prêtre : 29.06.43 (Chevilly). Ministère en Guadeloupe. Morne-a-l'Eau, vicaire puis curé (45-47); Basse-Terre, secrétaire de l'évêché, directeur du journal "Clartés", chancelier par intérim (4 7-51); Pointe-à-Pitre; directeur du collège Massabielle (52-53, puis 58-60); services au Lamentin, à St-Pierre-et-St-Paul, à Massabielle, à St-Claude, aux Abymes, a Baie-Mahault, à Petit-Bourg et àCadet (54-61); curé de Baie-Mahault (61-63); curé des Abymes (63-70); vicaire du Raizet et procureur du District (7075); vicaire à Ste-Anne (75-78); aumônier du Foyer départemental (79-81); aumônier du Centre hospitalier de Pointe.Ù-Pitre (81-92).

Le P. Finck arriva à la Guadeloupe précédé d'une note ambiguë: "Généreux et cependant critique... Fera bien, mais beaucoup l'occuper". La liste de ses affectations montre que jusqu'à la fin de son long ministère on n'a pas oublie qu'il convenait de beaucoup l'occuper. Il s'y est prêté, sans rechigner, mais, dit-il, jamais il n'a pu achever l'action entreprise, que la mutation ait été provoquée par une urgence nouvelle ou par des intrigues voilées.

Ses qualités d'organisateur, sa détermination, sa foi attirèrent vite l'attention de Mgr Gay qui en fit son secrétaire particulier et en plus le directeur du premier journal catholique d'information. Puis il fut envoyé a la direction du Collège Massabielle, pour ses difficiles débuts. "Ne rien demander, ne rien refuser" : il accepta au bout d'un an de laisser la place à un autre, puis de revenir, cinq ans plus tard... Son action lui valut les palmes académiques.

Pendant toute une période, le Père, qui prêchait beaucoup dans l'île, entraîna aussi ses paroissiens en pèlerinage : à Rome, à Lourdes, en Terre-Sainte, à Fatima, à N.-D. de Guadalupe (Espagne).

Depuis 1978, l'activité du P. Finck s'orienta vers les infirmes: d'abord, au Foyer départemental du Raizet, où il contribua au développement d'un C.A.T. (Centre d'aide par le travail) pour aveugles, sourds-muets et handicapés moteurs. Cela lui valut, après le Mérite, d'être fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1980. Puis il se dépensa jusqu'à la fin auprès des pensionnaires du Centre hospitalier.

Le Père Finck a eu deux patries : Marlenheim et la Guadeloupe. Le jumelage devait unir son village natal avec Bouillante. Il n'a connu d'autre territoire d'apostolat que la Guadeloupe, et c'est à Marlenheim qu'il revenait à chaque passage, si bref fût-il, en Europe, pour enfin y reposer dans la paix.
R.P.

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