Le Père Joseph FOURDAN,
1946-1995


Joseph Fourdan, né le 12 septembre 1946 à Cléguérec, se présenta d'abord chez les Frères, fit profession le 21 septembre 1965 sous le nom de Frère Bruno et apprit le métier de cuisinier.

Pendant son service national de coopérant, à la fois cuisinier et catéchiste, en Guadeloupe, sa vocation au sacerdoce se précise. Au retour, il entreprend la longue formation qui le conduira à l'ordination de prêtre à Chevilly, le 6 juillet 1975.

Prêtre, il retourna d'abord en Guadeloupe. Il ne s'adapta pas vraiment à ce ministère. Rentré en France, il travaille à Lyon : en paroisse et auprès des réfugiés du Sud-est asiatique. Ce monde pitoyable le saisit pleinement. A plusieurs reprises, il se rendra en Thaïlande pour faire le lien entre les familles reconstituées en France et leurs membres dispersés dans des camps. Après son premier voyage (1980), il conclut que "Ce que vous aurez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à Moi que vous l'aurez fait" ne doit pas être une résolution en l'air, mais bien une provocation à l'action, ici.

En 1988, après une année de recyclage à Paris, il poursuit à Cholet le ministère paroissial et le service auprès des réfugiés asiatiques. Il fera aussi partie de l'équipe "Justice et Paix" des spiritains de France. En 1989, il assume de surcroît l'aumônerie des Orphelins Apprentis d'Auteuil de Bouguenais, près de Nantes. On y forme des apprentis cuisiniers, comme lui autrefois ; mais aussi il découvre la soif d'amour de Dieu chez ces jeunes. Il y découvre aussi l'esprit de son illustre aîné dans la vie spiritaine, le P. Daniel Brottier. Notre maison de Cholet ayant été fermée en 1992, Joseph, tout en restant aumônier à Bouguenais, se rapproche de sa maman et devient vicaire à Noyal-Pontivy.

Providentiellement, cette insertion dans une équipe pastorale fraternelle a soutenu Joseph Fourdan dans l'épreuve inattendue de sa dernière maladie. Lui qui avait consacré sa vie à "aider les hommes à s'aimer et à aimer Dieu", il était émerveillé de voir comment famille, paroisse, confrères, amis, médecins et infirmiers l'aidaient à trouver et à aimer le Christ Jésus jusqu'au bout.
Jean-Paul Hoch

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