Le Père Jérôme FRITSCH
Décédé à Wolxheim le 31 mai 2009, âgé de 92 ans
Né : 15/03/17, Friedolsheim (67). Profès : 8/09/37,Orly. Prêtre : 4/07/43, Cellule.
AFFECTATIONS : FRANCE : Robécourt et Rozières/Mouzon (44-45). CAMEROUN : Ngovayang (45-47) ; Nyamfendé (47-53) ; Ngovayang (53-59). FRANCE : Kappelen et Koetzingen (60-61) ; Le Mazet (61-67), Cellule (1967). CAMEROUN : Ebolowa (68-69), Nyamfendé (69-75) ; Mvolye (77-84). FRANCE : Ministères divers Est (75-77) ; Blotzheim (84-86) ; Saverne (86-92) ; Oberbronn (92-99, aumônier) ; Wolxheim (99-09).

Jérôme est né dans une famille profondément chrétienne. Parcours classique de formation : Neufgrange, Saverne, Orly pour le noviciat, Mortain, Cellule où il est ordonné prêtre le 4 juillet 1943. Comme il n’est pas question de départ en Afrique à cause de la guerre, Jérôme rejoint les Vosges pour un service paroissial à Robécourt et Rozières sur Mouzon.
En 1945, c’est le départ pour le Cameroun. Jérôme y travaillera dans diverses missions, jusqu’en 1959. Suit un séjour de 8 ans en France : après un an de ministère paroissial, il sera, durant six ans, l’aumônier du Mazet, maison de l’œuvre d’Auteuil. Caractère bien trempé, n’ayant peur de personne, riche de son expérience camerounaise, Jérôme ne s’est pas senti dépaysé dans le monde des Orphelins Apprentis d’Auteuil. Après un court passage à Cellule, il retourne au Cameroun pour 14 ans, avec une interruption de deux ans où il sera aumônier d’hôpital en Alsace.
1984 : Jérôme rentre en France et se donne sans compter : ministère, travail du jardin, travaux d’entretien…En 1992, il devient aumônier des Sœurs âgées d’Oberbronn. En 1999, âgé de 82 ans, il rejoint Wolxheim.
A lire la liste des diverses affectations de Jérôme, tant au Cameroun qu’en France, certains seront tentés de dire : " Quel voyageur ! Il ne devait pas être commode ! On devait se l’envoyer d’une mission à l’autre… ! " Ayant bien connu Jérôme, je fais une lecture positive et je dis : Jérôme a pratiqué l’obéissance et la disponibilité. S’il n’a pas duré dans l’un ou l’autre poste, c’est qu’il avait pris la mesure des choses et estimait qu’il valait mieux aller ailleurs ! Cela évite de s’incruster. N’est-ce pas une forme de sagesse ? Changer de mission, de ministère, c’est obligatoirement se remettre en cause, ce qui est finalement bénéfique. J’avais de l’estime pour Jérôme et durant les 6 ans où nous étions dans la même communauté, nous nous sommes vraiment bien entendus. J’ai toujours trouvé en lui un confrère agréable, dévoué, prêt à rendre service dans la mesure de ses moyens. Un homme direct ! Quand il avait quelque chose à dire, il ne l’envoyait pas dire !
Jérôme, l’homme actif, terminera son parcours terrestre dans l’inactivité physique, dans la dépendance. Le Seigneur seul a pu estimer la valeur de ce sacrifice ! Mais il faut croire que, en ce domaine aussi, Jérôme avait pris la part des choses. Il avait accepté, il avait assumé, en serviteur bon et fidèle.
Charles Distel
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