Le Père Charles GALIEGUE,
1913-1994


Né le 30 avril 1913 à St-Quentin. Profès à Orly le 13 novembre 1938. Prêtre àChevilly le 4 juin 1944.
Affectations : au Cameroun, diocèse de Yaoundé, vicaire à Saa et àMvolyé, puis procureur du diocèse à Yaoundé et supérieur du district. -A Rome à partir de 1968, à la maison généralice et au Séminaire français. -En France, à la maison mère. - Retraite à Vence de 1986 à 1994.

Le jeune Charles Galiègue avait atteint vingt-quatre ans quand il entra au noviciat. Sa vocation s'était précisée depuis plusieurs années, sous le regard prudent de ses parents, commerçants en gros à Saint-Quentin. Il avait fait de bonnes études. Ancien du camp-école de Chamarande, l'idéal scout du service n'était pas seulement pour lui un à-côté, mais "toute sa vie". Son père l'initia aux affaires dans son établissement. En 1937, il partit pour le Cameroun envoyé par l'association "Ad Lucem". Il y collabora avec son oncle, le Père Dehon, à Nkol-Nk-umu, comme instituteur. Six mois plus tard il revenait, toute hésitation surmontée.

D'une intelligence claire et pratique, d'une activité débordante, entreprenante et expéditive, plein à la fois d'initiative et de docilité, religieux solide et simple, il fait la consolation de ses formateurs et donne déjà l'ébauche de sa carrière missionnaire. Désigné pour Yaoundé en 1945, le sous-lieutenant de réserve, rappelé sous les drapeaux dans l'armée coloniale, fait le voyage avec des soldats africains en voie de rapatriement. Bloqué au Sénégal par une quarantaine, il organise son détachement en paroisse provisoire et, toujours avise, pense a choisir pour ordonnance un Camerounais, avec lequel il s'initie à l'Ewondo.

Désormais, il exerce les qualités qu'on lui a reconnues : précision dans le travail, dévouement, activité, discrétion, sens des affaires. Toujours complaisant et affable ; si à une demande il répondait "non", il fallait vraiment que ce fût impossible. La suite de ses affectations montre une continuité remarquable des supérieurs dans l'utilisation de ses compétences, que ce soit en Afrique (vingt-trois ans) ou en Europe (dix-huit ans).

Une grave maladie des yeux en effet exigea son rapatriement et limita ses initiatives sans le réduire à l'inaction. Finalement, retiré à Vence, il y passa cinq ans, encore utile à la bibliothèque. Son image d'ordination portait, sous la croix scoute, la devise "Servir". Ce fut le programme apostolique de toute sa vie.
René PILLOT

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