Le Père Bernard GANDNER
décédé a Paris, le 1er juillet 1996, âge de 76 ans inhume a Chevilly, le 3 juillet


Né 09.04.20, Bernardvillé (67). Profèd : 12.03.39, Mortain. Prêtre : 29.06.43, Chevilly.
AFFECTATIONS - France : - Marcoussis (OAA), surveillant (44-45) ; Rozat-en-Brie, aumônier (45-46). Sénégal: Ziguinchor (46-48) ; Carabane, professeur (48-50). Oussouye (50-53), Kolda (53-55) ; Elana (55-66) ; Nyassia (66-67). France : Allex, secrétariat (68-69) ; Archives générales : Paris (70-84) et Chevilly (84-89) ; Maison mère, Procure (8996).

Bernard Gandner est né au pied du Mont Sainte-Odile. Du travail des vignes où il aidait ses parents, il gardera l'amour du labeur bien fait et surtout le respect de la peine qu'il faut se donner pour réussir. Doué pour les sciences, il acquiert a l'École Saint-Florent le goût de la précision et de la technique. Cependant, il lui sera toujours difficile de s'épanouir et de surmonter une réserve spontanée et la défiance de soi.

A Mortain, Langonnet ou Chevilly, du fait de la guerre, il évite le service militaire en France. Coupé de sa famille en Alsace, il échappe aussi à la conscription forcée dans l'armée allemande. Il n'a que vingt-trois ans à son ordination sacerdotale.

Après quelques activités en France il peut partir pour la Casamance, où il restera vingt-deux ans. Curieux des langues, il apprend le créole portugais et le diola. Il partage son temps entre l'enseignement dans une école ou un préséminaire et le ministère.

Pour se refaire une santé, il passe quelques mois à Allex, au secrétariat de la revue. Puis, affecté aux Archives générales, il s'initie aux méthodes scientifiques. Il peut ainsi mettre de solides compétences de photographe au service de l'histoire de la Congrégation en copiant sur microfilms les documents des missions.

En 1989, il est nommé à la Procure, où, effacé et régulier, il travaille à la facturation des livres. Non content d'apprendre à utiliser un ordinateur, il répare les montres, les horloges, les radios. Il donne l'exemple d'une vie fidèle à la prière commune. Dans sa chambre cependant il dit l'office en allemand, car il tient à sa langue maternelle, dont il disserte volontiers.

Puis, il est mort comme il a vécu : dans la discrétion. Un malaise, une mauvaise nuit : consultation, analyses. Le diabète inattendu était déjà si avancé que rien d'efficace n'a pu être réalise à l'hôpital. En moins d'une semaine, il a fait le grand passage.
André LOOS

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