Le Père Edmond GAUTRON,
1879-1963


Né à Malesherbes le 10 janvier 1879, Edmond Gautron perdit trop tôt ses parents et resta sans soutien familial. Son éducation de base en souffrit. A 16 ans, il fut remarqué par un prêtre qui le fit entrer à la maîtrise de CléryS aint- André, où il prit les premières leçons de latin. Accepté comme postulant à l'abbaye de la Pierre-qui-Vire, il n'y resta que six mois, quand il s'aperçut que les bénédictins ne pouvaient guère lui assurer qu'il irait en mission. Le prêtre de sa paroisse natale le recommanda alors au petit séminaire de Cellule, que les spiritains dirigeaient dans le Puy-de-Dôme. En 1900, il faisait sa profession à Orly, puis son service militaire à Montargis, ses études de philosophie et de théologie à Chevilly, où il fut ordonné prêtre le 27 octobre 1904.

Ses deux champs d'apostolat furent la Guinée et l'île de la Réunion. A Conakry en 1905, il apprit le Soussou pour assurer le ministère dans les missions de la côte : deux ans à Boffa et trois ans à Boké. Affecté ensuite à la mission d'Ourous, il apprit le coniagui en 1912. Mobilisé durant la guerre de 1914 à 1919, il servit au Sénégal comme infirmier et interprète dans les bataillons sénégalais. Il participa ensuite comme brancardier aux combats en France. Il fut cité à l'ordre du régiment en juin 1917, et à l'ordre du bataillon en mars 1919 : "Caporal brancardier d'un courage et d'un dévouement admirable". Croix de guerre, médaille militaire et médaille coloniale ... Sa robuste santé lui permit de tout supporter et de retourner à Ourous jusqu'en 1927.

La Réunion fut son second champ d'apostolat, dans le ministère des paroisses. Vicaire à Saint-Jacques de Saint-Denis en 1928, curé doyen à Saint-Benoit de 1930 à 1945, puis curé de la Plaine-aux-Palmistes. En 1952, il dessert Bois-Blanc, dans la région de Sainte-Rose. En 1961, il prend sa retraite près du P. Francis Hoareau, curé de Sainte-Rose. Il est mort à Saint-Denis le 3 septembre 1963, à 84 ans.

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