Le Père Adolphe GEYMANN
décédé à Wolxheim, le 9 septembre 1977, à l'âge de 85 ans

Né le, 15 février 1892, d'une modeste famille, à Saint-Blelise (Haut-Rhin), le jeune Adolphe GEYMANN est reçu comme élève à Saverne. La Guerre 1914-1918 interrompt ses études à Knechtsteden. Mobilisé sur le front des Ardennes, le jeune soldat du Kaiser est fait prisonnier par les Anglais, de 1917 jusqu'à la fin de la guerre. Il bénit ce temps comme un cadeau de la Providence qui lui permet ainsi de se préparer à son apostolat futur, par l'étude et la pratique de la langue anglaise.

Prêtre en 1921, il part pour l'Est Africain, au Kilimandjaro, où il travaille avec le Père CROMER à la Mission de Kibosho. Bientôt un mal tenace, l'épilepsie, devait ébranler la santé du jeune missionnaire et, en 1931, ses supérieurs devront le faire rapatrier au pays natal. Le Père pourra cependant, dès l'année suivante, reprendre du ministère en Alsace. Il sera vicaire à la paroisse de Blotzheim, puis en 1941, vicaire-résidant à BlotzheimlaChaussée, Le souvenir qu'il laisse est celui 'd'un prêtre zélé, d'une grande bonté envers tout le monde. Il l'a prouvé surtout lors de l'évacuation de la population en 1939 : il a suivi ses paroissiens jusque dans les Landes. Il s'est dévoué pour caser son monde dans un pays éloigné du sol natal et il a visité et réconforté ses gens, continuant à réaliser ainsi sa vocation missionnaire.

Après l'armistice de 1940, il revint à Chaussée, où il construisit le presbytère et établit les plans de la nouvelle église. Après dix ans dans la paroisse de Hombourg (Haut-Rhin), il est mis d'office à la retraite. En 1967, il remue ciel et terre et obtient le feu vert pour, un nouveau départ outre-mer. Il avait promis de célébrer la messe de ses 50 ans de sacerdoce sur le Kilimandjaro, pour réaliser un voeu de Mgr LE ROY : " Faire de ces cimes un autel pour offrir toute l'Afrique à Dieu. " En 1973, il revient en France, où il se retire d'abord à Blotzheim puis à Wolxheim, pour rejoindre la maison du Père le 9 septembre 1977.
P. Jean-Baptiste SCHOEFFEL.