AFFECTATIONS :
SENEGAL : Ziguinchor
(1955-1967 : constructions) ; Saint-Louis (1967-1973 : constructions) ;
FRANCE
: Chevilly (1973-1974 : recyclage) ;
SENEGAL
: Thiès (1974-1977 : pas-torale,
constructions) ; FRANCE : Piré
(1977-1980 : entretien) ; SENEGAL : Tambacounda
(1980-1984 : constructions) ; GUINEE BISSAU
: Bajob (1984-1985 :
construction) ; FRANCE : Maison-Mère
(1985-1989 : entretien) ; Cayenne (1989-1993 :
économat, pastorale) ; Lille (1993-1994 : recyclage) ; Langonnet
(1994-2019).
Voici ce
qu’écrivait, fin aout 1948, le curé doyen de Mordelles
à propos du jeune An-dré :
« Je vous
écris au sujet d’un jeune garçon de 16 ans qui pense
à être mission-naire. A 14 ans, ayant échoué au
certificat, il n’a pas osé manifester ses désirs.
L’an dernier, il fut envoyé au Grand Séminaire de Rennes
comme apprenti jardinier… Re-venu un dimanche à Mordelles, il
s’est fait soigner les dents et ses parents l’ont gardé une
journée pour se soigner. Le chef-jardinier en a profité pour le
renvoyer... Je sur-veille un peu l’enfant et je trouve qu’il
n’a pas changé en mal. Serait-ce que par cet incident le Bon Dieu
voudrait le remettre sur sa route ? Il ne manque ni de bon sens, ni
d’énergie, ni de piété. Il semble avoir une tendre
dévotion (pas naïve) pour la Sainte Vierge dont il fleurit les
images. Il lit avec passion les livres de missionnaires sur l’Afrique.
J’ai pensé à vous l’adresser car vous avez, si je ne
me trompe, à Saint Ilan, une école de jardinage, de vocations
tardives, et de frères coadjuteurs. »
En 1955, André commence alors sa mission de
constructeur au Sénégal, surtout dans les secteurs de
première évangélisation où l'annonce de l'Evangile
s'accompagne de projets de développement (forage de puits, construction
de dispensaires et d'écoles) et de constructions pour rassembler les
chrétiens. Un confrère rappelle qu’«
André a fait un très
court séjour dans la mission de Bajob, en Guinée Bissau, de 84
à 85, aux temps héroïques, quand le pays était
encore communiste… Il devait construire une école à
Timats, un village situé à une dizaine de kilomètres de
la mission centrale. Mais il n’y avait aucun matériau sur place,
que l’unique 404 de la mission bien fati-guée, et les caisses de
la mission étaient vides ! Le journal de communauté raconte tout
cela avec humour. André a donc tenu compagnie à René Des
Déserts et à Pierre Buis, rendant de multiples services
matériels dans la droite ligne des "frères-courage".
On peut dire que ce fut son chant du cygne dans le district du
Sénégal où il a donné trente ans de sa vie
missionnaire, dans une grande mobilité puisqu’il a
tra-vaillé dans tous les diocèses, excepté celui de
Dakar, avec toujours le désir de tisser des relations chaleureuses
».
Quatre ans plus tard, André est à
Cayenne. Il se charge de l’économat et de l’accueil
à la maison spiritaine, surtout des confrères qui arrivent
fatigués de leur lointaine mis-sion de Saint-Laurent du Maroni,
Maripasoula et Saint-Georges de l’Oyapok.
« Je re-tiens du frère
André, écrit le P. Jean Pedrono,
sa grande attention à la
qualité de l’hos-pitalité offerte à ces
confrères, pour qu’ils puissent se reposer et se sentir chez eux.
Frère André tenait aussi à vivre un peu la pastorale, et
il m’accompagnait le di-manche dans les paroisses rurales, à une
trentaine de kilomètres de Cayenne : il par-tageait avec moi la
catéchèse, et il aimait le contact avec les gens »…
Témoignages recueillis par Jean-Pascal Lombart
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