Le Père Joseph GOTTAR, décédé à Wolxheim, le 13 août 1997, à l'âge de 83 ans.

Né le 6 mars 1914, à Uberach (Bas-Rhin). Profession religieuse, à Neufgrange, le 8 septembre 1934. Ordination sacerdotale, à Blotzheim, le 5 juillet 1942. En France : vicaire à Sérémange (Moselle), 1943-1945. Au Congo : professeur au petit séminaire, à Mayumba, 1945-1952, puis à Mbamou, 1952-1958 ; ministère à Saint-François (Pointe-Noire), 1959-1960 ; à Mouyondzi, 1960-1963. En France : service des vocations à Saverne, 1964-1965. Au Congo : ministère à Loango, 1965-1974 ; à Divénié, 1974-1976 ; à Saint-Christophe (Pointe-Noire), 1976-1983. En Allemagne : aumônier d'hôpital à Spire, 1983-1990 ; retraite à Wolxheim, 1990-1997.

En 1926, âgé de 12 ans, grand et fort pour son âge, le jeune Joseph Gottar va à Saverne, pour faire part au supérieur de l'école apostolique de sa résolution de devenir missionnaire. Il faut dire qu'Uberach était, à cette époque, et pour longtemps encore, une source vive de vocations sacerdotales ou religieuses. Né en 1914, il avait perdu son père pendant la guerre et il était pupille de la nation. Il fut appliqué aux études, comme à tout ce qu'il faisait, enfant exemplaire et timide, sans relief particulier.

Arrivé au Congo en 1945, le P. Joseph Gottar a donné les treize premières années de sa vie missionnaire à la formation des jeunes qui aspiraient, de façon plus ou moins lointaine, au sacerdoce. Mayumba est dans le diocèse de Pointe-Noire, mais, en 1952, les élèves et leur professeur émigrèrent momentanément à Mbamou, où se trouvait le petit séminaire du diocèse de Brazzaville.

Grand de taille, des yeux pénétrants, un large sourire dans une barbe épanouie, il rayonnait de bonté. Très à l'aise dans son rôle de formateur, attentif à tous, il aimait se trouver au milieu de son monde : cela convenait à la simplicité de son caractère, mais aussi au souci permanent de partager à plein la vie de cette jeunesse dont il connaissait bien, de façon directe et approfondie, les fragilités, comme la perméabilité à un esprit de foi joyeux et communicatif.

En sus des cours et de la surveillance, il était présent aux jeux, certes, mais surtout, un outil à la main, il prenait sa part des travaux manuels qu'il estimait particulièrement révélateurs du caractère : propreté, ordre, soin, persévérance, dévouement, coup d'œil, méthode, autorité…

Dans la suite, le P. Gottar a mené, avec les mêmes qualités, sinon les mêmes procédés, la vie d'un missionnaire classique, tant que sa santé l'a permis. Quand il lui fallut rester en Europe, les circonstances ont voulu que le décès du P. Beringer laissât une place vide à l'aumônerie de l'hôpital de Spire : le P. Gottar, prêté à la Province d'Allemagne, a pu y servir encore pendant sept ans. Puis il est venu éclairer de son aimable sourire la maison de Wolxheim, où il est décédé le 10 août 1997. -
Clément Piers - PM, n° 237.

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