Le Père Martin GOTTAR (senior) Décédé à Obernai le 27 juillet 2010, âgé de 89 ans
Né : 30/09/21, Uberach (67). Profès : 5/10/42, Piré. Prêtre : 5/10/47, Chevilly
AFFECTATIONS : GABON : Lastourville (49-55) ; Franceville (55-60) ; Moanda fondation (60-63) ; Ndende (63-65) ; Franceville (65-74) ; Lastourville (75-82) ; Franceville (82) ; Moanda (82-89) ; Koulamoutou (89-93) ; Franceville (94-97). FRANCE : Saverne (97- 2001) Wolxheim (2001-2010).

Martin avait quitté son village et sa famille pour marcher à la suite du Christ et porter au loin son message d’amour. Durant quarante-sept années au Gabon, Martin a été un grand travailleur, ne s’avouant jamais fatigué, même durant sa maladie. Il m’est arrivé de lui reprocher d’en faire trop, mais je n’ai guère été entendu !
Jeune missionnaire, à mon arrivée au Gabon, j’ai rencontré Martin pour la première fois à Ndendé où l’évêque venait de le nommer pour s’occuper du matériel du diocèse, après l’avoir vu à l’œuvre dans les diverses missions où il avait travaillé.
Dans les différentes missions, il a connu le ministère : à pied sur les pistes de la forêt, sur les pistes de sable sur les plateaux Batékés, sous un soleil de plomb et aussi en pirogue sur le fleuve!
A partir de Franceville, on lui a demandé de fonder la mission de Moanda, petit village qui allait devenir un centre industriel très important avec les mines de manganèse. Il y a retrouvé des personnes qu’il avait connues sur les pistes ou le fleuve mais aussi beaucoup de gens qui venaient d’un peu partout pour trouver un travail. En faire une communauté chrétienne était son souci.
Je l’ai vu attentif aux petits, aux pauvres, aux malades. Il était certes toujours très occupé ! Mais lorsqu’un malade, un pauvre faisait appel à lui, il trouvait toujours le moyen de l’aider, de prendre la voiture pour le conduire à l’hôpital. Toujours prêt à rendre service.
Martin, grand travailleur, dur, exigeant pour lui et aussi quelquefois pour les autres, mais cherchant toujours ce qui était le mieux pour la mission. Il avait le souci de la mission qui lui était confiée. Il pensait aux autres et pas tellement à lui.
En regardant son parcours, on constate qu’il a souvent changé, car c’était un homme disponible, toujours prêt à prendre sa valise pour dépanner, remplacer lorsqu’on avait besoin de quelqu’un.
Durant sa retraite, à Saverne comme à Wolxheim, il est resté fidèle à son idéal de service. Je l’ai surpris un jour, lors d’un passage à Wolxheim, appuyé sur sa canne, en train de ramasser des pommes. Il ne pouvait pas supporter que quelque chose se perde parce qu’il savait que la vie, il faut la gagner.
" Tout quitter pour le suivre " cette Parole a éclairé et guidé la route de notre confrère Martin, elle l’a rendu toujours disponible pour servir le Seigneur et ses frères. Rendons grâce au Seigneur pour sa vie de disponibilité et de service.
Mgr Lucien Fischer
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