Le Père Joseph GOURMIL,
1833-1858


Le Père Joseph Gourmil naquit à Bréhélec dans la commune de Mohon, le 23 avril 1833. Ancien élève du petit séminaire de Sainte-Anne d'Auray, il connut la congrégation du Père Libermann par une conférence du Père Marcellin Collin. C'est à N.D. du Gard qu'il se prépara à la profession religieuse et à la prêtrise, qu'il reçut à Amiens le 2 août 1857.

Affecté à l'ile de la Réunion, il se rendit à son lieu d'embarquement au début du mois de février. En ce mois d'hiver, il contracta une bronchite dans son voyage de Marseille à Toulon. Durant la traversée de Toulon àLa Réunion, négligé par le médecin du bord, son mal s'est aggravé. A son arrivée, la tuberculose pulmonaire était si avancée qu'il dut s'aliter à La Providence, près de Saint-Denis. Quatre médecins, assistés par les Filles de Marie, l'entou- rèrent des soins les plus performants et les plus assidus.

Tous ceux qui l'approchèrent furent édifiés au plus haut point par sa patience et sa piété. " Quand il rendit sa belle âme à Dieu, le 16 mars 1858, il avait 25 ans, on conçut une telle idée de sa sainteté que, pendant les 24 heures qu'il resta exposé dans la chapelle, tout le monde apporta divers objets pour les poser sur son corps. Quelques heures après sa mort, sa physionomie reprit toute sa sérénité, les yeux s'étaient tout à fait ouverts, son regard était doux et modeste comme il l'était toujours, ses lèvres se sont colorées, il ne ressemblait en rien à un cadavre." (Témoignage de la supérieure des Filles de Marie)

"L'enterrement s'est fait avec la pompe la plus admirable. Presque tout le clergé de St-Denis, une grande partie de nos paroissiens de la Rivière des Pluies, une députation des Pères Jésuites, des Frères de la Doctrine chrétienne, des Soeurs de SaintJoseph et des Filles de Marie assistaient àla cérémonie. Les deux Grands Vicaires étaient aussi présents, et le Révérend Père Fara est même venu jusqu'au cimetière. Monseigneur Maupoint m'a adressé une lettre de condoléance extrêmement bonne ; je crois que vous aurez plaisir à en prendre lecture, je vous l'adresserai. Je ne fais pas mention des nombreux amis de notre congrégation, de tous les rangs et de tous les âges, qui s'y sont aussi rendus. Notre congrégation ne possédant ici aucun terrain pour inhumer nos Pères, j'ai pensé que je devais le mettre dans le cimetière des Filles de Marie. C'est donc au milieu d'elles qu'il va reposer."
(Témoignage du Père Duboin, supérieur principal des Spiritains)

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