Le Père Antoine Grac’h

Né : 24 mars 1924 à Paris (xive)
Profès : 4 octobre 1943 à Recoubeau (26)
Prêtre : 1er octobre 1950 à Chevilly-Larue
Décès : 14 février 2021 à Chevilly

AFFECTATIONS :
FRANCE :
Langonnet (1951-1959 : professeur) ; Neufgrange (1959-1959 : professeur) ; Allex (1959-1963 : professeur de lettres) ; Mortain (1963-1967 : Professeur de philosophie) ; Allex (1967-1995 : professeur, directeur de la Revue de Saint-Joseph). GUYANE : Cayenne (1995-2013 : ministères divers (en paroisse, en hôpital…) à partir de la cathédrale, puis de Matoury, puis de la Maison spiritaine Stellina). FRANCE : Chevilly (2013-2021 : retraite).

Antoine commence son parcours spiritain comme professeur dans nos écoles apostoliques. Outre ses qualités d’enseignant, c’est un homme d’une vaste culture artistique et qui aime la partager ; un ancien élève se souvient : « Grâce à lui, les veillées de culture générale nous ont permis de découvrir les grands monuments qui font l’histoire de notre pays. Féru d’art dramatique, il organisait des séances de théâtre qui étaient pour nous une bonne école de formation ». Quelques années plus tard, Antoine prend la direction de la Revue de Saint-Joseph. Son souci de faire connaître saint Joseph le conduit aux quatre coins de l’Hexagone, toujours par monts et par vaux, à la recherche de lieux et de tableaux mettant en lumière la vocation de Saint Joseph. En 1982, la revue tirait à plus de 100 000 exemplaires.
En 1995, Antoine change d’activités et d’horizons. Il est envoyé en Guyane. Dès son arrivée à Cayenne, Mgr Morvan le nomme directeur et rédacteur du bulletin diocésain Église en Guyane. Fort de son expérience, Antoine le modernise et réussit à en faire une revue bien documentée et bien illustrée sur la vie du diocèse. À la paroisse Saint-Michel de Matoury, il est chargé de la catéchèse des jeunes. Le P. Joseph Plug témoigne : « La catéchèse d’Antoine prenait sa source dans la Bible et s’appuyait sur une riche documentation. Il savait communiquer sa passion pour l’histoire de l’Église à travers les grands témoins de la foi qu’il leur faisait découvrir. » En 2001, le nouvel évêque, Mgr Sankalé, lui confie la pastorale des malades, tant à l’hôpital que dans les maisons de retraite ; un ministère qu’il prend à cœur : il organise des équipes de visiteurs et des formations pour tous les bénévoles intervenant dans ce service. En 2004, Antoine se retire à Stellina, la maison spiritaine, où il restera neuf ans. Malgré son âge et quelques problèmes de santé, il poursuit son ministère auprès des malades et se montre disponible pour tout type de remplacement.
En 2013, fatigué et ayant de plus en plus de difficulté à marcher, Antoine rejoint la communauté de Chevilly. C’est certainement une souffrance pour lui de quitter un pays auquel il s’était attaché. Il laisse dans le cœur des Guyanais le souvenir d’un homme de Dieu, affable, accueillant, simple et ouvert, toujours prêt à rendre service dans la vigne du Seigneur. Épuisé, Antoine s’éteint tout doucement le 14 février, bien accompagné par nos religieuses.
Merci, Antoine, pour ta vie de missionnaire spiritain, si riche et si diversifiée. Tu as su transmettre le feu intérieur qui t’animait, aussi bien auprès des jeunes qu’auprès des personnes en souffrance. Le Seigneur ne peut que t’accueillir dans la joie de son Royaume.
Gabriel MYOTTE-DUQUET
Page précédente