Le Père Auguste GRILLET,
1888-1952.


Il est né à Saint-Pal en Chalençon, par Craponne sur Arzon, mais ses parents vinrent ensuite habiter dans le diocèse de Troyes, où il fit ses études, d'abord au petit séminaire, puis au collège de St-Dizier, avant d'entrer au grand séminaire. Il fit son service militaire à Grenoble de 1909 à 1911 et fut ordonné prêtre à Troyes le 30 juin 1913. Désireux depuis deux ans de se consacrer aux missions lointaines, il se présenta au noviciat où il fut reçu par le Père Lithard. Mais son évêque le rappela et le nomma curé de St-Lupien par Marigny-le-Chatel.

A la mobilisation, le 2 août 1914, il rejoignit l'armée : d'abord sergent brancardier au 28' Chasseurs Alpins, puis sous-lieutenant au 344' R.1. du ler août 1917 au 31 juillet 1919. Il mérita la Croix de guerre, Légion d'honneur et la Médaille militaire. Démobilisé, il fut nommé troisième vicaire à la paroisse St-Jean, à Troyes, où il resta un an. En septembre 1920, avec l'agrément de son évêque, il revint enfin au noviciat d'Orly où il retrouva le Père Lithard. Il fit profession le 22 octobre 1921 et fut affecté au Gabon.

Chargé du séminaire de Libreville, puis de la station de Boulika Mouny, il fut terrassé par la terrible fièvre bilieuse hématurique, et dut rentrer en France au début de l'année 1924. Déjà éprouvé par les blessures de la guerre et les gaz de combat, cette fièvre lui fit perdre une partie de la mémoire. Il put encore rendre bien des services, dans les communautés de France, sans être à charge à ses confrères. Il a accepté son épreuve et s'est sanctifié dans sa résignation. Le 20 novembre 1952 à Langonnet, àl'heure habituelle de sa messe, il n'était pas arrivé à la chapelle. Sans avertir, il était parti pour la résurrection, après son long chemin de croix, pour le salut des missions du Gabon.

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