Père Joseph GUILBAUD,
Décédé à Langonnet le 28 mars 2003, à l'âge de 99 ans.
Né: 6/12/1903, Givrand (85). Profès: 8/11/28, Orly. Prêtre: 10/10/30, Chevilly.

AFFECTATIONS :
CAMEROUN : Akono (31-35) Lomié (35-42) Akono (42­46).
FRANCE : Maison Mère (46-47) ; Piré (47-51) Cellule (51-54) Maulévrier (54-59).
GUADELOUPE : Séminaire Blanchet (59-63) ; Pointe à Pitre (63-67).
FRANCE : Allex (67-68).
GUADELOUPE - Baie-Mahault (69-72).
FRANCE Beaumont sur Oise (73-77) ; Piré (72-73, puis 77-2003).


La Communauté de Piré était très fière et très honorée d'avoir parmi ses membres le doyen de la Congrégation. Joseph GUILBAUD est né dans une famille de neuf enfants. Il était très jeune quand il manifesta le désir de devenir prêtre. C'est au grand séminaire de Luçon qu'il demanda à entrer chez les Spiritains. Sa première Messe fut une très grande fête car il était le premier prêtre de la paroisse. Trois de ses sœurs et six nièces devinrent religieuses ; deux neveux Henri (spiritain) et Joseph devinrent prêtres.

Il fit son service militaire dans la marine parce que disait-il , «j'ai le goût de l'aventure et des voyages ». En fait de voyage, il a travaillé pendant une quinzaine d'années au Cameroun puis en Guadeloupe durant huit ans. Un moment, il pense entrer chez les Bénédictins, afin de mener une vie plus régulière, davantage ponctuée par la prière. Puis voyant la misère spirituelle de certaines régions de France, il va jusqu'à demander à ses supérieurs de sortir de la Congrégation pour se mettre à la disposition 'des plus pauvres'. Il n'alla pas jusqu'au bout de sa démarche, car il aimait la Congrégation et il priait pour de nouvelles vocations ; il avait un sens aigu de l'obéissance et il tenait aux exigences de la Règle de vie. La vie communautaire en était une. En plusieurs lieux où il séjourna, il ne la trouvera pas et il en souffrit. Quand il fut aumônier d'une communauté de religieuses, il demanda à former avec ses confrères dans la même situation que lui une communauté régionale.

Joseph était un confrère très serviable, qui savait être rigoureux et parfois même rigoriste ; mais l'époque où il a vécu portait à cela, Méticuleux et perfectionniste, il tenait ce comportement de sa famille. Il savait être très indépendant dans ses démarches mais toujours intègre. Homme de prière, de régularité et de relation, il vivait de l'esprit de l'Evangile, passant de longs moments en compagnie du Seigneur. Il nous a laissé l'exemple du Serviteur bon et fidèle qui chaque jour veille et prie en attendant le retour du maître. Il avait une grande dévotion à Marie, à St Joseph , son Saint patron et à Ste Thérèse d'Avila. Avec la communauté de Piré, il se préparait à fêter ses 100 ans mais le Seigneur en décida autrement. Il est parti sans faire de bruit, répondant « oui » à l'appel comme il l'avait fait toute sa vie. Il nous invite à la même fidélité que lui en nous abandonnant en toute confiance entre les mains de Dieu et de Marie : être disciples et apôtres de Jésus Christ, pour entrer au jour fixé dans la joie du Maître
Yves Bleunven