le Père Jacques GUILBERT
décédé le 25 octobre 1995, au Faouët (56), âgé de 73 ans
inhumé à l'Abbaye de Langonnet, le 28 octobre


Né : 08.01.22, à Cherbourg (50). Profè3 : 21.09.46, à Cellule. Prêtre : 02.07.50, à Chevilly. AFFECTATIONS - Guadeloupe : Pointe-à-Pitre, St-Jules (51 -57) ; Trois-Rivières (57-63) et Lorient de Si Barthélemy (S8-63) ; Terre-de-Bas (63-65) ; Petit-Bourg et Goyave (6S-68) ; St-Louis de Marie-Galante (68-71) ; Abymes (72-81) ; La Désirade (81-91). Retraite : Pointe-à-Pitre (92-95).

Jacques Guilbert est né dans une famille particulièrement nombreuse, d'un père pharmacien engagé dans la vie paroissiale et la politique locale et d'une mère tertiaire de Saint-François (et médaille d'or de la Famille française !). C'est dire que sa vocation sacerdotale ne fut pas entravée pendant sa jeunesse, même si Mgr Louvard, évêque de Coutances, fit grise mine quand le séminariste se proposa de devenir missionnaire. Il n'entra au noviciat qu'en 1945, au retour de déportation de son père.

Après ses études de théologie, et quelques incidents de santé sanctionnés par un séjour prolongé à Montana, il part pour la Guadeloupe, le soir même du mariage de sa sœur Jeanne. Quarante ­quatre ans durant, le ministère l'occupe dans l'île même et successivement ou conjointement dans les îles voisines, tantôt pour une suppléance, tantôt à poste fixe et durable. Presque toujours à des fonctions qui ne lui ont guère donné l'occasion de se manifester administrateur compétent ou homme d'autorité. Il a suffi qu'il fût bon, régulier, soucieux du salut des âmes, ouvert aux méthodes modernes d'apostolat ou de formation permanente.

Le Père Jacques, m'ont confié ceux qui l'ont connu, était apprécié pour son humour qui mettait de l'entrain en compagnie. Raconter des histoires, avec parfois une pointe d'ironie, lui convenait. Manifestement il était sensible et sociable, accueillant,,et fraternel ; cependant sa causticité, son sens critique et quelques lettres plus sincères que retenues l'ont peut-être desservi à une époque, dans ses relations avec ses confrères ou les gens du dehors.

La maladie est venue clore brutalement son existence : il était diabétique ; une légère blessure au cuir chevelu dégénéra en cancer. Des opérations successives ne purent avoir raison de la maladie, ni de la souffrance qu'il a subie avec courage. Les médecins ayant fait leur possible, il lui restait, muni des sacrements, à se préparer lucidement à la rencontre avec le Dieu qu'il avait servi et fait aimer.
Repris du P. Marc SOYER

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