Le Père Edouard HAMELBERG
décédé à Chevilly, le 7 octobre 1989, à l'âge de 74 ans


Le Père Edouard HAMELBERG est né le 14 août 1915 à Mossamédès, en Angola, dans le diocèse de Nova-Lisboa (aujourd'hui Huambo). C'est là qu'il a fait ses études secondaires. Comment ce sujet britannique est-il arrivé en France, devenue pour lui sa Province d'origine? on ne le sait. Toujours est-il que le 8 septembre 1934, il prononce ses premiers vœux à Neufgrange et le 8 avril 1939, il s'engage définitivement dans la Congrégation à Chevilly. Le 26 de ce même mois, a lieu l'ordination sacerdotale à Langonnet.

Mai 1940: Edouard rejoint l'Angleterre. Après quelques semaines de repos, il s'embarque avec des Spiritains à destination de Freetown (Sierra-Leone) où vit sa famille. Pendant 8 ans, il se consacre surtout à l’enseignement. En 1948, retour au pays natal pour 4 années de ministère dans les missions de Laurimo et Cuchi (ancien District de Silva-Porto). Puis c'est encore l'Angleterre pour plusieurs années. En 1961, il est à nouveau au Sierra-Leone: catéchèse au Collège catholique de Freetown, ministère à la cathédrale. L'Archevêque le charge en outre des causeries à la radio et des mass-media (presse et cinéma), ce qui lui vaut d'effectuer des voyages dans plusieurs pays dont le Japon, afin de s’informer sur le travail de la communication. Au moment de prendre sa retraite, il choisit de se retirer dans la maison spiritaine de Freetown. Son hospitalité et l'intérêt qu'il porte aux confrères lui valent l'estime de tous; il aime visiter les familles chrétiennes, les personnes âgées; il est également connu comme un spécialiste de l'histoire de la Sierra-Leone et un expert en culture créole.

D'origine africaine, notre confrère possédait une large culture locale qui lui a permis d'être très proche des gens. Hélas, l'âge et surtout la maladie ont perturbé peu à peu son travail missionnaire. Désireux de célébrer son jubilé sacerdotal à Chevilly, notre confrère est arrivé en France le 20 avril. Hospitalisé 5 jours plus tard, il a supporté un long mois d'analyses, d'examens, avec une patience et un détachement tels que grand a été l'étonnement de ceux qui le soignaient. Mis au courant de la gravité de son état de santé, il s'est préparé au "sprint final" selon son expression.

Le ler octobre, son extrême faiblesse l'a empêché de participer pleinement à la célébration des jubilés, mais l'a associé aux souffrances du Christ Sauveur. Le 7 octobre, il s'éteignait à 3 heures du matin.

Ainsi, le Père Hamelberg a été intimement uni au mystère douloureux du Christ. Qu'il partie-Ipe pleinement aussi à son mystère glorieux.
D'après Jean-Paul HOCH et Matthieu LAMOUR

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