Le Père Pierre HASCOET,
1879-1943


Fils de Jean Hascoët et de Anna Le Page, le P. Hascoët est né le 6 mai 1879 à Quéménéven. La vocation missionnaire lui fut communiquée en sixème à Pont-Croix par Yves Morvan qui était en rhétorique et avait décidé d'entrer chez les spiritains. Pierre Hascouët, lui, refusa de retourner à Pont-Croix après la seconde et fit sa rhétorique à Cellule, d'où il entra au noviciat, malgré une certaine résistance de ses parents. Profès le ler octobre 1899, il promit fermement de toujours obéir à ses supérieurs, et, malgré son désir d'aller en Afrique, d'accepter toute obédience immédiatement sans récrimination.

Prêtre le 23 octrobre 1903, il fut l'année suivante affecté à Chevilly comme sous-maître des novices clercs. Il y resta huit ans comme collaborateur du Père Genoud. En 1912, tandis que le Père Genoud était nommé évêque de Guadeloupe, le père Hascoêt était retenu en France comme professeur à Rostrenen, au diocèse de Saint-Brieuc.

C'est à 40 ans, en 1919, qu'il est envoyé aux Antilles, et que Mgr Genoud l'accueille en Guadeloupe à l'évêché de Basse Terre. Bien accueilli par ses confrères, il est aussitôt nommé conseiller du District de la Guadeloupe. Il sera curé de la paroisse de Grand-Bourg à Marie Galante de 1922 à 1926. Revenu en France en 1927, il est placé à Langonnet comme adjoint du Père Valy pour les tournées de conférences dans les diocèses de Quimper et de Saint-Brieuc.

En 1929, on lui confie la direction à Paris du séminaire des Colonies pendant quatre années. Le ler juin 1930, eut lieu la bénédiction de la grande chapelle de scolasticat de Chevilly. C'est le Père Hascoët qui fut chargé de prendre la parole, d'exprimer les sentiments de tous et de tirer les leçons d'une pareille inauguration. Son discours répondit à souhait à l'attente des assistants : après des adieux à l'ancienne chapelle, des remerciements aux bienfaiteurs et aux missionnaires pour les sacrifices consentis par eux en faveur du monument, il montra, en termes aussi exacts que distingués, le symbole, dans le temple matériel, d'autres temples plus beaux et plus grands, l'âme chrétienne, l'Eglise catholique, la Jérusalem céleste.

Le P. Hascoët resta rue Lhomond quand il fut déchargé de sa charge de directeur du séminaire. Il assura le ministère extérieur à la maison, dans les paroisses de Paris et les environs de la ville. Epuisé par une maladie de foie, il dut rejoindre Langonnet. Le Père Cromer rendit compte de son décès : " Ne se faisant aucune illusion, il a dit l'avant veille de sa mort, qu'il était prêt à tous les sacrifices. Il est mort à la première heure de Pâques, à une heure du matin, et à six heures il a déjà eu ses neuf messes assurées, de sorte qu'il a peut-être déjà pu célébrer la résurrection au ciel." C'était le 25 avril 1943. Il avait 63 ans.

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