Le Frère Firmin (Marcel) HENRY
décédé à Wolxheim le 23 mai 1995,
âgé de 77 ans inhumé à Neufgrange,


Né : 19.09.17, Cosselming (57). Profès : 10.12.35, Neufgrange.
AFFECTATIONS - Neufgrange : Imprimeur-typographe (35-39).
Langonnet : boucher, cuisinier (41-45)
Neufgrange : imprimeur- typographe, homme à tout faire, cuisinier. (organiste et maître de choeur dans plusieurs paroisses environnantes, sourcier, etc.) (45-95).

Dès que nous parlons du Frère Firmin, on ne nous répond que par des éloges. il était si accueillant, on pouvait avoir recours à lui pour tout, il avait toujours un bon mot à la bouche, il était si encourageant, si enthousiaste...

Ce n'était pas un intellectuel; il voulait être missionnaire comme le bricolage l'intéressait, il entra au postulat des Frères à Neufgrange, en 1932. Il s'initia à l'imprimerie et il aurait exercé ce métier toute sa vie, si l'expulsion de 1941 ne l'avait conduit à Langonnet : le typographe se mua en boucher et cuisinier ! Avec le Frère Clet, que de bêtes abattues pour alimenter la populeuse Abbaye !

La victoire de 1945 le ramène à Neufrange, qui a beaucoup souffert. La débrouillardise du Frère rétablit l'ordre. Bientôt Firmin reprend sa place à l'atelier de composition.

Il avait le goût de la musique, qu'il a développé en un véritable talent d'exécutant et de maître de choeur. Cela lui a permis de rendre de grands services et aussi de former de jeunes organistes. Par une autre forme d'apostolat, il animait des rencontres : ses plaisanteries et ses tours de passe-passe, sa musique et ses chants, sa jovialité comme un reflet du visage de Dieu, semaient la joie de vivre.

Il s'est découvert des dons de sourcier : ce sont des centaines de puits qu'il a fait creuser. Miteux, on lui a un jour révélé qu'il avait "du fluide", qu'il pouvait aider des- personnes en difficulté. La baguette de saule maniée avec assurance a eu des succès sans nombre : des quantités de gens venaient le consulter et il leur rendait le sourire et l'espoir souvent satisfait d'un mieux de leur état.

Lui qui soignait tant de monde cachait, se cachait sans doute, que sa santé s'abîmait. Vers Noël 1994 il a avoué son mal. Assez vite il a fallu le confier à l'infirmerie de Wolxheim, où il a rendu son âme à Dieu. Mais c'est naturellement à Neufgrange, où il a passé pratiquement toute sa vie spiritaine, qu'il a été enseveli.
René COURTE

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