Le Père Charles HOLLER,
décédé à Wolxheim, le 13 juin 1980,
à l’âge de 63 ans.


Charles Holler est né à Schleithal (Bas-Rhin) le 19 juillet 1907. Après ses études secondaires à Saverne, il entra à Orly où il fit profession le 8 septembre 1927. Le 1er octobre 1933, il était ordonné prêtre et partit pour le Loango, l’année suivante. Il reste deux mois à Mourindi, puis il va à Tchibanga. Au bout d’un an, on a besoin de lui ailleurs, il est envoyé à Mayumba où il se dépense trois ans. Mais sa santé ne résiste pas au dur climat africain et il rentre malade.

De mars à août 1938, il est professeur à Neufgrange, mais il préfère l’action et il part pour la Réunion. Il y restera trente et un ans et, pendant ce laps de temps, il occupera successivement dix-huit postes. Il se vantera de mieux connaître la Réunion que personne, pour l’avoir parcourue en tous sens et avoir été curé d’un grand nombre de paroisses.

Il commença par être professeur à Cilaos, puis en 1939, il est nommé curé de Hell-Bourg, ensuite de Saint-Jacques à Saint-Denis. Sa santé n’y résiste pas. Il change de cure pour se reposer. Mais sa santé ne s’améliore pas, il essaye de tenir. En 1969, il doit admettre qu’il n’en peut plus et il rentre en France pour se reposer à Saverne. Le climat natal semble lui faire du bien et, bientôt, il devient aumônier des religieuses de Friedolsheim.

Mais cette vie qui semble si “agitée”, comment l’a-t-il vécue ? Était-il instable, incapable de rester en place ? Nullement. Il n’a demandé à changer de poste que lorsque sa santé l’exigeait.

Le P. Holler était un bon spiritain, aimant à accueillir chez lui ses confrères, il excellait à raconter des histoires, et il en avait un bon répertoire, il aimait surtout raconter avec humour ses aventures dans les différentes paroisses où il avait été curé ; il se plaisait même à parler de ses différentes maladies ; il avait un régime, mais il n’en était pas esclave et était toujours un bon convive.

Bon administrateur, s’accommodant de toutes les situations, il ne s’est pourtant jamais attaché à sa paroisse, ni à ses paroissiens. Il était toujours prêt à quitter son poste pour aller ailleurs. Cette disponibilité était une qualité très appréciée de ses supérieurs. Il est décédé à Wolxheim le 13 juin 1980. -
Mgr François de Langavant - PM, n° 69.

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