Le Frère Cassien Huber,
décédé à Brazzaville, le 17 juin 1898,
à l’âge de 30 ans.


Jean-Baptiste Huber était né à Ribeauvillé (Alsace) le 31 juillet 1868. Reçu au noviciat du Saint-Cœur de Marie, sur la recommandation du digne curé de cette ville, le 19 août 1892, il fut admis au saint habit religieux le 20 mars 1893 ; et le 25 octobre de l’année suivante, il s’embarquait pour l’Oubangui, avec les PP. Goblet, Nio et Leclercq et le F. Martial Gaudu. Il n’était encore que novice ; mais, après l’avoir vu à l’œuvre durant quelques mois, Mgr Augouard, de l’avis des autres pères de la Mission, sollicita aussitôt son admission à la profession. « Le F. Cassien, écrivait Sa Grandeur, est un bon religieux, dévoué, soumis et plein de bonne volonté. » Ce cher frère eut le bonheur de faire ses premiers vœux à Brazzaville le jour octave de la fête du Saint-Cœur de Marie, 30 août 1896.

Le P. Luec annonce ainsi sa mort dans une lettre du 17 juin :

« La série des épreuves n’est pas close pour l’Oubangui. Une bien douloureuse nouvelle attend Mgr Augouard, quand il reviendra de l’Alima. Après six jours de maladie, le F. Cassien nous a quittés pour une vie meilleure, cet après-midi, 17 juin, fête du Sacré-Cœur, vers trois heures. Il est probable qu’il a eu chaud et froid le samedi 11 juin, ce qui aura déterminé la fièvre (typhomalarienne, d’après le docteur). Depuis hier, nous commencions à nous alarmer, mais rien ne faisait prévoir un dévouement si rapide. Ce matin, je l’avais confessé et communié en viatique, plutôt par précaution que par crainte d’un danger immédiat. Une surdité extraordinaire et une respiration enrouée nous inquiétaient seules. Vers trois heures, le F. Fabien se trouvait dans sa chambre pour le veiller, quand il le vit se retourner et… c’était fini. Pas la moindre agonie…

« Je n’ai pas vécu longtemps avec ce bon frère, mais je puis dire que je l’ai toujours vu pieux, simple, serviable et plein de bonne volonté. » -
BG, t. 19, p. 303.

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