Le Père Laurent HUGEL
décédé le 6 août 1993 à Wolxheim, âge de 74 ans


NE: 29.07.19, Saessolsheim (67). PROFÈS. 07.09.39, Orly. PRÊTRE: 06.10.46, Chevilly.
AFFECTATIONS. Cameroun - Ministère et enseignement: Ngovayanq (47-53); Lolodorf (53-56); Minkam (56-58); Nyamfendé (58-63); Mélane (64-67).
France - Courrier et ministère : Neufgrange (68-90). - Retraite : Molsheim (90-93).

Le P. Laurent Hugel est ne dans une famille de douze enfants. Deux de ses frères sont spiritains : les Pères Georges (Canada) et Eugène (Soultz-les-Bains). Une de ses soeurs, décédée en 1975 des suites atroces d'un accident, était religieuse des Soeurs Bleues de Castres, missionnaire au Gabon et au Sénégal.

Il partit pour le Cameroun dans les conditions extraordinaires des premiers transports d'après-guerre, belle occasion pour exercer la patience, vertu dont il avait fait provision pour son ministère...

Il travailla vingt ails au Cameroun. A la longue, sa belle santé y succomba. Après des cures prolongées, il prit le parti de solliciter son rattachement à la Province, en 1970. Il travaillait déjà depuis 1968 à Neufgrange, chargé de la correspondance avec les abonnés de la revue "l'Écho des Missions" et vicaire à la paroisse de Roth.

Dès 1989 cofinança son calvaire. Après une première intervention chirurgicale, il fit une chute et se cassa le col du fémur. En octobre, il s'installa à Wolxheim, pour n'en plus bouger.

Au Cameroun et à Neufgrange, il a laissé le souvenir d'un travailleur silencieux, consciencieux et sans histoires. D'Afrique, il répondait à ses bienfaiteurs, de sa calme écriture, ne se contentant pas de dire un bref merci, mais en expliquant le sens de son travail missionnaire et l'état des situations. Ses correspondants lui sont restés profondément attachés : il savait tisser des liens solides.

A Wolxheim le travailleur silencieux devint le malade silencieux, toujours prêt à accueillir comme un don de Dieu ce que la vie lui réservait. Il a porté une lourde croix. Il laisse le souvenir d'un confrère qui vivait, dans la profondeur du silence intérieur, sa multiple vocation de missionnaire, de religieux, de prêtre et de souffrant.
Complément à"Province et Mission-,n° 193 -Novembre 1993 Jean LITSCHGI

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