Le Père Charles HURSTEL
décédé à Strasbourg, le 15 mars 1980, à l'âge de 76 ans


Le Père Charles HURSTEL allait célébrer ses noces d'or sacerdotales le 12 octobre prochain ; il les célébrera au ciel où Dieu l'a rappelé à lui le 15 mars à l'hôpital de Strasbourg.

Il naquit à Friesenheim (67) le 1er décembre 1903. Très tôt, il manifesta le désir d'être prêtre et missionnaire. Son oncle, le Frère Amandus, avait été missionnaire dans l'Est africain. Après ses études secondaires à Broich en Allemagne, puis à Saverne à partir de 1918, il entra au noviciat d'Orly en 1924. Il fit profession le 8 septembre 1925. Le 12 octo­bre 1930, il était ordonné prêtre et l'année suivante il était désigné pour le Cameroun.

En 1934, il est chargé de la mission d'Omvan. Sous son impulsion, la mission grandit écoles, catéchistes, hôpital. En 9 ans, le Père en fait une mission florissante. En 1942, Mgr Graffin le nomme Vicaire Général et curé de Mvolyé. On demande au Père de lancer la construction d'un presbytère, d'une résidence épiscopale et de ce qui sera pour un temps la cathédrale de Yaoundé. A partir de locaux provisoires, il organise le ministère et les travaux. On se souvient de lui au volant d'un cinq tonnes transportant à pied d'œuvre les matériaux de construction. Un frère spiritain, secondé par une équipe d'ouvriers africains, mène les travaux à bonne fin. Le souvenir que nous gardons de lui en arrivant de brousse pour faire nos achats, c'est la cordialité de l'accueil, un grand esprit de service, une table bien mise qui respirait gaîté et joie. A partir de 1958, on le retrouve à Omvan après un court passage à Bikop. De 1960 à 1963, il est aumônier des Filles de Marie à Yaoundé.

En 1963, on lui confie pour 7 ans la charge de Supérieur Principal du district d'Auteuil où les pères bénéficient comme ceux du Cameroun du même accueil cordial. Il savait écouter ceux qu'il visitait. En 1970, il repart au Cameroun comme second du Père Theiller à Emana. Nous étions presque voisins. Son entrain faisait plaisir à voir. Mais en 1976, après 40 ans de Cameroun, il revint en France. Il fut aumônier à l'hôpital de Masevaux (68), puis se retira à Woixheim en 1978, où l'attendait sa dernière feuille de route, celle du paradis.

Bien des Camerounais pourraient dire de lui : ce que nous sommes, c'est à lui que nous le devons. « Merci mon Dieu pour ma vie telle que tu l'as permise. J'ai combattu le bon combat. Entre tes mains je remets mon esprit
Jean SHEER

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