Le Père Antoine HUSSER
décédé à Bligny, le 11 janvier 1978, à l'âge de 64 ans


Né le 22 mai 1914 à Mulhouse (Haut-Rhin), Antoine HUSSER entre à Blotzheim en octobre 1923 et termine ses études à Saverne. Profès en 1931, il fait sa philosophie à Mortain. C'est alors l'épreuve de la maladie qui commence et il passera de longs mois à Montana. Ma gré tout, il ne perd pas confiance et garde sa bonne humeur. Prêtre àSion (Valais), le 8 avril 1939, grande fut sa joie de se retrouver à Chevilly avec ses confrères pour la Consécration àl'Apostolat, le 2 juillet 1939.

Il reçoit son obédience pour l'Angola, où il exerce son ministère dans les Missions de Jau (Petit Séminaire) Huila, Quihita et Chuivinguiro, autant que le lui permettait sa santé fragile. Il a connu les voyages en charrette, attelée de huit ou dix boeufs, et les fatigues de la marche à pied. Il aimait le contact avec les " Mouilas " dont il parlait la langue et dont il appréciait la spontanéité et la simplicité. Dessinateur, peintre, modeleur de talent, il aima les représenter dans des attitudes plastiques. Habitué à observer, esprit précis, ayant te sens de l'équilibre et de la droiture. Il ne supportait ni la prétention ni la simulation. L'exemple de sa vie autant que ses instructions auront influé sur ceux dont il a cherché à modeler l'esprit comme il modelait l'argile. Devant les brimades et les mauvais traitements de la P.I.D.E., il s'est dressé pour défendre les Catéchistes. C'est ce qui l'a forcé à quitter sa Mission du Chuivinguiro et à revenir en Europe en 1961.

Après quelques mois de service à la Librairie de la Procure (rue Lhomond), il devint aumônier au Centre Médical de Bligny, où son dévouement fut très apprécié tant par les malades que par le personnel soignant. Le Père HUSSER a lui-même connu la souffrance toute sa vie et c'est pourquoi il pouvait comprendre les malades. Dans les jours qui ont précédé immédiatement le Nouvel An, le Père dut se résoudre à consulter le médecin, mais c'était déjà trop tard. Gardant sa lucidité jusqu'au bout, il s'est éteint paisiblement le 1er janvier 1978 et ses derniers mots furent : - C'était très beau ".
PP. Georges BOETSCH et François LE ROUX.

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