Le Père Jean Hyernard, 1911-1972.

Né à Cherbourg, le 3 septembre 1911, élève de l'Institut SaintPaul, il passa le baccalauréat et entra au noviciat en 1930. Il prononça ses vœux de vie religieuse le 3 septembre 1931, à Orly. Durant ses études théologiques, il fut affecté à Saint-Pierre-et-Miquelon de, 1936 à 1938, comme professeur au collège Saint-Christophe. Prêtre à Langonnet le 26 août 1939, il fut employé en France de 1941 à 1945.

Affecté, après la guerre, en Oubangui-Chari, il mena sa vie missionnaire àsa manière ardente et généreuse : à Ippy, Bambari, Bangui et AgoudouManga, alliant, au ministère pastoral, le journalisme, le développement agricole et la rencontre des musulmans.

Le 29 mai 1972, il répondait à une lettre du Père Godard, Vicaire provincial de France : "Cher Père, merci très sincère de votre petit mot au reçu du N'3 de mes Échos de la Savane, merci des compliments que je transmets àmon frère aîné et aux religieuses de Saint-Sauveur-le-Vicomte qui assurent l'impression et la diffusion. Merci encore plus pour des remarques qui témoignent de votre intérêt et m'incitent à vous y répondre... J'ai envoyé le dernier numéro au P. Redureau. Si Dieu le veut il nie prépare la relève, de cela l'espérance ne me manque pas ; j'ai surtout à être dans la patience et la docilité au Saint-Esprit. Il me semble en effet que la chance qui m'a été donnée est beaucoup plus qu'une aventure originale, un recyclage en profondeur, dans l'esprit foncier du Père Libermann et de la théologie traditionnelle de la Mission. J'ai lu et copié avec ferveur la lettre de Mgr Bernard à ses prêtres. Le prochain Écho de la Savane vous dira quelle est ma philosophie du gratuit dans l'union à Dieu. Voilà pour aujourd'hui, et encore mon plus sincère merci pour l'attention que vous voulez bien me prêter, en vrai supérieur qui suit son monde ; vous savez par expérience combien cela soutient le missionnaire dans sa bataille."

Quelques jours après, le Père Hyemard est mort, à 60 ans, d'un accès cardiaque à Bambari, le 30 juin 1972 ; en s'affaissant, il dit simplement "Mon Dieu..." et entra dans la béatitude éternelle. Sa dépouille mortelle repose au cimetière de la communauté de Bambari.

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