Le Père Jean-Baptiste HYVET,
1854-1890


Jean-Baptiste Hyvet naquit à Saint-Quentin, le 24 octobre 1854. Il appartenait à une famille foncièrement chrétienne, et qui a fait du dévouement aux œuvres d'enseignement comme sa carrière spéciale. Il fit ses études secondaires au petit séminaire Saint-Léger de Soissons. Il entra ensuite chez les Lazaristes au séminaire de la Mission, à Paris, 95 rue de Sèvres. Mais un grave ébranlement de sa santé l'oligea à interrompre ses études. Il vint alors passer, comme professeur à l'institution St-Charles de Chauny, deux années qui affermirent sa santé. Il acheva ses études de théologie à SaintSulpice, et fut ordonné prêtre le 2 juin 1883.

C'est au petit séminaire de N.D. de Liesse, à Laon, qu'il fut envoyé comme professeur, rejoignant son frère aîné qui y était professeur depuis plusieurs années. En 1884, il fut touché d'une grâce irrésistible lui demandant de se consacrer aux missions étrangères. En 1885, il fut muté à St-Charles de Chauny, où il fut reçu à bras ouverts. En 1886, il participa à un pèlerinage en Terre Sainte et passa en Tunisie, où le cardinal Lavigerie l'accueillit très gracieusement. Toutefois, la lecture de la vie du Père Libermann fit sur son esprit une impression décisive. Et c'est au noviciat d'Orly, sous la direction du P. Grizard, qu'il émit sa profession religieuse, le le, novembre 1887. Le P. Rivet s'est montré au noviciat d'une régularité exemplaire ; il prit tout à cœur comme un moyen de s'exercer àcette vie de renoncement qu'il aimait à étudier dans les écrits du Vénérable Père.

Son obédience le consacra aux missions du Congo. Dès son arrivée à Loango, le 18 janvier 1888, Mgr Carrie le chargea de la direction des séminaristes ; il devait les former à la connaissance de la langue latine, de l'histoire, de l'arithmétique et leur donner une culture générale suffisante pour les préparer à l'étude de la théologie. Il se dévoua tout entier à ses fonctions d'instituteur et d'éducateur ; tout en étudiant avec ardeur la langue locale, dans laquelle il espérait parler à "ses frères noirs", qu'il aimait déjà comme de vrais frères.

La fièvre malheureusement le visitait régulièrement. A la quatrième attaque, il ne put résister et succomba le 4 novembre 1890, dans sa trentecinquiùme année. Il est inhumé au cimetière de Loango, près du Père Duparquet, éminent missionnaire spiritain, aux funérailles duquel il avait assisté le 26 août 1888.

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