Le Frère Thurien, Pierre JACQ,
1861- 1889


C'est de Poitiers que Pierre Jacq écrivait le 27 novembre 1885 pour entrer dans la congrégation. Il avait 24 ans : "Je suis né le ler novembre 1861 à Landerneau. Voulant faire des études, mes parents m'envoyèrent au collège de St-Pol-de-Léon à l'âge de 14 ans. Jy suis resté trois ans et demi, après quoi, pris de gastralgie, j'ai été obligé d'interrompre mes études, ayant fait seulement deux mois en quatrième. Je suis donc revenu chez mes parents où ma santé se rétablit. Entré comme commis chez un marchand de vin, j'étais occupé tantôt au règlement des comptes, tantôt à des travaux manuels. Dégoûté des dangers que l'on court dans le monde, je me résolus à poursuivre mes études à l'école apostolique de Poitiers, où je suis depuis trois mois et demi. Ma santé ne me permettant pas de poursuivre, je vous prie, mon révérend Père, de m'admettre dans votre congrégation, car comment pourrais-je vivre dans le monde après avoir goûté la douceur de la vie religieuse ?"

Admis à Langonnet le 5 décembre, son caractère aimable, sa douceur, sa patience, sa charité, lui attirèrent bientôt l'estime et l'affection des confrères. Tous le considéraient comme un fervent et saint religieux, et il pouvait, à bon droit, leur servir de modèle àtous. Il fut reçu à la profession religieuse le la novembre 1887.

Vers la fin de 1888, la cruelle maladie de poitrine qu'il avait contractée, s'accentua avec une effrayante rapidité. Il donna jusqu'à sa mort, l'exemple le plus édifiant et le plus parfait. Contraint de garder la chambre, il n'y resta que quelques jours et succomba le2 mai 1889. Il avait 27 ans. Il est mort, emportant les regrets de tous ses confrères comme un élu de Dieu et un protecteur de plus pour nous au ciel.

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