Le Père Alphonse KEMPF
décédé le 8 novembre 1997, à WoLxheim, âgé de 70 ans
inhumé à Wolxheim, le 12 novembre


Né : 23.03.27, Hilsenheim (67). Profès : 08.09.47, Cellule. Prêtre: 05.10.52, Chevilly
AFFECTATIONS - Cameroun : Ndélé, vicaire (53-62) ; Ayos, curé (62-93).
France : Rue Lhomond, service Camac-Camavic (93-97)

Alphonse Kempf est né dans une famille de cultivateurs aisés de la plaine d'Alsace. Il est resté fidèle à cette origine, consacrant ses vacances aux labeurs des champs avec les siens. Il développa au scolasticat de sérieuses qualités de piété, dominant peu à peu deux défauts souvent connexes : timidité et susceptibilité et manifestant, avec un dévouement inlassable, un acharnement au travail.)

ARRIVE au Cameroun, auprès du P. SCHWARTZ âgé et fatigué, le jeune Père Kempf prit immédiatement tout en charge pour développer la paroisse de Ndélé : construction d'une église, mise en valeur des plantations, sans négliger les tournées d'évangélisation et sa propre " inculturation ". Avec le P. Schwartz il se faisait un trésor de proverbes et dictons pour n-deux entrer dans la mentalité des gens. Après une dizaine d'années, il fonde Ayos, où il restera trente ans. Il assure les bases matérielles de la mission, en construisant un ensemble de bâtiments (écoles, salles de catéchisme, dispensaire), et une belle église. Comme on l'attend évidemment d'un missionnaire, - mais pourquoi ne pas le souligner ? - il s'efforçait d'être près de tout le monde, identifiant le nom et le quartier de chacun, visitant malades et affligés, soulageant les nécessiteux, recevant qui le sollicitait, sans tenir compte de l'heure.

Soucieux de l'avenir des jeunes, il en a formé dès son arrivée à Ayos aux métiers du bâtiment : maçonnerie, menuiserie, charpente, leur permettant ainsi de construire leur propre maison et de s'établir. Il a créé deux vastes plantations de café qui sont encore maintenant une ressource importante.

Une de ses préoccupations fut le sort des lépreux : il s'ensuivit tout un quartier, avec maisons d'habitation, ateliers, cuisines, salle des fêtes, infirmerie et soeurs infirmières, sans négliger la chapelle, où il célébrait trois fois par semaine. Il encourage et guide un groupe de prière devenu rapidement nombreux et persévérant, sous la conduite d'une de ses filles spirituelles...

(Tout ceci est extrait des témoignages de ses fidèles, tels Alphonse Bengono, Tatty Ngono Amba, J.-M. Zogo, Lucien Ntsangoa, Matthieu Biwolé, Sr Myriam... Nous n'y ajouterons que le rappel du court séjour que fit le Père à la Rue Lhomond. Tous, nous y avons profité de l'aide apportée au service " Assurance-maladie ". Lui-même a été lourdement éprouvé, en particulier par un zona qui l'a fait souffrir et l'a isolé. Finalement, on lui a proposé de se retirer à Wolxheim : il y est mort inopinément, à l'arrivée, avant même d'y avoir été officiellement affecté...)

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