Le Père Léon KIEFFER

Né : 11/04/29 à Stotzheim (67);
Profès : 08/09/51 à Cellule
Prêtre: 05/10/58 à Chevilly;
Décès: 24/10/2016 à l'hôpital de Hautepierre (67)

AFFECTATIONS:
MADAGASCAR:
Ambositra (59-60; Étude de la langue); Mananara-Nord: (60-61; vicaire); Soaniérana-Ivongo (62-64; vicaire); Maroantsetra (65-66; vicaire); Vavatenina (66-67; vicaire);: Diégo Suarez (67-68; Directeur petit séminaire); Sambava (68-69; Petit séminaire); Anivorano-Nord (70-74; pastorale); FRANCE: Neufgrange (74-84; professeur); Blotzheim (84-91; professeur); Maison-Mère (91-92; recyclage); Villevieux (92-94; pastorale); Arlay (94-98; curé); Maison-Mère (98-2007; Procure - voyages); Saverne (2007-2011); Wolxheim (2011-2016; Retraite)

Enfant, Léon rêvait d'être un pilote d'avion. En fait, Dieu avait un autre rêve pour lui. Mais ce n'est qu'à l'âge de 17 ans, à l'occasion de la première messe de son compatriote, le P. Léon UTZ, qu'il prend conscience de ce projet de Dieu sur lui. Il quitte alors la ferme paternelle de Stotzheim ainsi que ses sept frères et sœurs pour rejoindre l'École des Missions de Saverne.
En 1959, il part pour la côte est de Madagascar. "Je n'ai pas bâti de grande église ni baptisé des foules nombreuses, mais simplement essayé de faire progresser le Royaume de Dieu". En 1974, la rotation le ramène en France où, pendant 17 ans, à Neufgrange, puis à Blotzheim, il sera un professeur consciencieux d'Éducation Manuelle et Technique. Il aimait exciter la curiosité de ses élèves et notait, avec un brin de malice que "la curiosité est le plus beau des défauts". La restructuration du Collège des Missions de Blotzheim lui permet de retrouver la pastorale comme curé d'Arlay, dans le diocèse de Saint-Claude. "Période heureuse", note-t-il, pendant laquelle il a la joie de recevoir la confidence d'un garçon qui, le jour de sa première communion, lui dit : "Je désire devenir prêtre moi aussi: que dois-je faire ?"<§i>. De 1998 à 2007, à la Procure de la Maison-Mère, il achète et gère les billets d'avion pour les missionnaires partant au loin, réalisant ainsi, en partie, son rêve d'enfant.
Il commence ses années de retraite à Saverne en notant que "la piste d'atterrissage se rapproche". Il termine son parcours à Wolxheim. Il y vivra encore cinq années tranquilles, rendant de précieux services à la communauté comme organiste et comme réparateur de matériel électrique et électronique en tout genre. Il laisse le souvenir d'un homme fondamentalement bon, simple et serviable. Un cancer de l'œsophage l'emporte très rapidement après une courte hospitalisation. Comme il le désirait tant, il est à présent "au-delà des étoiles, là où toute curiosité sera comblée, où le rêve de Dieu sera réalité."
P. JEAN-PAUL HOCH
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