Le Père Albert KIM
décédé le 29 mars 1995 à Wolxheim, âgé de 79 ans
inhumé à Wolxheim, le 4 avril


Né : 22.07.15, à Minvershelm (67). Profès : 08.09.37, à Orly. Prêtre :29.06.43, à Chevilly.
AFFECTATIONS- France (Auteuil):Audaux (43-45). Madagascar (Diégo--SLiarez) : Antalaha (45-46), Andapa (46-52), Sambava (53-54). Andapa (54-58); Anivorano (58-60); Sainte-Afarle (60-61). Amboangibe (61-66). Anivorano (66-72). France (économe) : Maulévrier (72-73). Wolxheim (73-77). Neufgrange (77-88). Retraite : WoLxheim (88-95).

Albert Kim était le dernier d'une nombreuse famille. Orphelin à deux ans, il avait -éte élevé par une soeur aînée. L'amour d'une mère est cependant irremplaçable : cela explique peut-être ce que son caractère pouvait avoir de rude, de timide et de peu expansif. Il était aussi entier que moi, ce qui par moments, pendant notre séjour commun à Madagascar, a rendu nos relations assez tumultueuses, sans drames cependant...

Missionnaire, il ne craignait pas sa peine. Cette générosité au travail était sa grande qualité. Sa santé avait été très bonne. Le climat l'a altérée, au point qu'elle paraissait fragile. Mais il ne s'écoutait pas et faisait a pied ses tournées en brousse. Il n'a pas eu à affronter de grandes responsabilités, mais dans les domaines qu'on lui a confies, il fut devoué et actif, veillant en particulier à créer des ressources. A la saison propice, il se mettait tout de suite au jardinage. Il s'était procure des poules de race plus vigoureuse et productive, de façon à améliorer la volaille du pays. Libéral, il distribuait beaucoup d'oeufs aux gens. Dans la même perspective de perfectionnement de l'élevage, il entretenait une porcherie. Je me rappelle aussi qu'il fit une plantation de café et de vanille à Amboangibe. Ces activités vivrières profitaient à la mission, tout en maintenant une orientation éducative.

Le Père Albert, dans son ministère, sadressait naturellement à tous, mais sa réussite était plus grande auprès des enfants. Il s'occupait sérieusement de leur formation religieuse, se mêlait avec patience à leurs jeux, leur procurait tout ce qui lui était possible en fait d'équipement : ballons, vêtements de sport...

A partir de 1972, il fut retenu en France, comme économe dans plusieurs maisons. Tout ne fut pas aisé, et au début il serait bien retourne a Madagascar. Cela dura seize ans, jusqu'à sa retraite à Wolxheim, où il avait déjà servi ses confrères plus anciens.
Étienne MAISONGROSSE

Page précédente