Le Père Alphonse Koffel
décédé à Sainte-Marie-aux-Mines,
le 22 octobre 1904,à l’âge de 36 ans.


C’est à l’œuvre des Clercs de Saint-Joseph de Beauvais qu’Alphonse Koffel dût la grâce de sa vocation. Il y avait été attiré par le P. Bosch, dont le frère était curé de Kinzheim, sa paroisse natale. Né le 24 février 1869, il avait alors une quinzaine d’années. De Beauvais, il passa, sur sa demande, au petit scolasticat de Mesnières.

Ordonné prêtre à Orly, le 28 octobre 1893, il y fit sa profession le 15 août de l’année suivante, et reçut sa destination pour le Congo français. Mgr Carrie le chargea de l’œuvre des enfants, d’abord à Loango, et, dix-huit mois après, à Sette-Cama. Il s’y dévoua de tout cœur et il eut la consolation d’en envoyer plusieurs au petit séminaire de Loango. Il aimait, en outre, à aller dans les environs à la recherche des malades et des moribonds, pour les instruire et les préparer au baptême.

Mgr Carrie le rappela à Loango, pour lui confier de nouveau le soin des enfants de cet établissement ; puis, à la mort du P. Herpe, en février 1899, il le nomma supérieur, à sa place, à Sette-Cama. Durant le séjour qu’il y avait fait précédemment, le P. Koffel avait su gagner les sympathies de tous par son dévouement et sa charité. Il se mit à l’œuvre avec zèle en sa nouvelle charge. Mais, hélas ! en mission, les maladies et les décès obligent souvent à des changements imprévus.

Le P. Paul Kieffer, supérieur à Bouanza, se trouvait fatigué et devait bientôt rentrer en France. Mgr Carrie fit appel au dévouement du P. Koffel, qui partit, en février 1901, pour aller l’aider, et ensuite le remplacer en cette lointaine station. Ce fut là qu’il contracta le germe de la maladie qui devait le conduire au tombeau.

Rentré en France au mois de juillet 1904, il se trouvait déjà très fatigué, rien cependant ne faisait soupçonner la gravité de son état. Mais, durant son séjour en Alsace, le mal fit en peu de temps de rapides progrès ; et, dans le cours de septembre, le pauvre Père tomba dans un tel état de somnolence qu’on avait peine à le réveiller. C’était, à n’en plus douter, la maladie du sommeil. Incapable de faire le voyage de Paris, il se retira chez sa sœur, à Sainte-Marie-aux-Mines, où il dut s’aliter pour ne plus se relever. Le samedi 22 octobre 1904, il s’endormait paisiblement de son dernier sommeil. -
BG, t. 22, p. 801

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