Père LAGOGUÉ Alphonse
Décédé le 26 février 2003 à Fort de France, à l'âge de 82 ans.
Né : 10/07/20, Pléchâtel (35). Profès : 29/09/40, Piré. Prêtre : 8/07/45, Chevilly.

AFFECTATIONS :
MARTINIQUE : Fort de France. 46-50 :séminaire collège ; 50-51 : vicaire à Bellevue, cathédrale, Ste Thérèse. 51-85 : professeur au séminaire-collège et économe. 85-93 : supérieur de la maison spiritaine. 84-93 : supérieur principal. 93-2003 : procureur.


Dès son arrivée en Martinique, Alphonse fut affecté au séminaire collège comme professeur, économe et préfet de discipline. L’enseignement sera sa passion. Aussi le collège aura toujours ses préférences et il y restera jusqu’en 1985. Il fut donc le professeur de mathématique, de physique et de chimie de beaucoup de martiniquais. Certains en ont gardé un très bon souvenir et ne manquaient pas de venir le saluer de temps en temps. Et pourtant Alphonse n’était pas un sentimental. Il était plutôt froid au premier abord, sec, diront certains. Mais sous l’écorce, on trouvait un homme d’une humeur toujours égale ; un homme de devoir qui ne transigeait pas avec ses obligations ; un homme d’une fidélité sans faille.

Libéré du collège, il se mit au service des Sœurs de St Paul de Chartres. Pendant des années, il a célébré fidèlement la messe quotidienne chez elles.

Il s’est occupé, aussi avec ténacité et énergie, en collaboration avec le P. Gauthier, à créer une maison de retraite pour les spiritains. Son dernier souci était de la faire fonctionner pour qu’elle devienne un lieu agréable pour ceux qui avaient passé leur vie au service des martiniquais et qui avaient trouvé dans l’île aux fleurs, une second patrie.

Alphonse aimait la nature et particulièrement les oiseaux. Il avait installé dans sa chambre une grande volière où les colombes roucoulaient à toute heure du jour et de la nuit. Passionné de l’histoire de la Martinique, il rédigeait de temps en temps une brève étude sur tel ou tel événement. C’était toujours clair et précis.

Il avait beaucoup d’estime pour ses confrères, ceux surtout qui ont étudié la faune que de la flore de la Martinique et leurs particularités. Et il s’est dépensé pour qu’ils ne tombent pas dans l’oubli en leur faisant attribuer le nom d’une rue de Fort de France, comme pour les P. Pinchon et Delawarde.

Un merci aux Laïcs qui lui ont apporté réconfort et reconnaissance aux derniers jours de sa vie et l’ont entouré avec dévouement jusqu’à sa mort.
P. Richard Remond