Le Père Georges Laloux

Né : 30 avril 1930 à Brunoy (91) ; Profès : 08 septembre 1954 à Cellule
Prêtre  : 07 octobre 1956 à Chevilly Larue (94); Décès : le 11 mai 2018 à Thiais (94)

AFFECTATIONS  : CONGO : Dolisie (1957-1963 : vicaire) ; Pointe-Noire (1963-1973 : vicaire) ; FRANCE : Paris (1973-1974 : recyclage AFPC) ; CONGO : Dolisie (1974-1980 : Formateur EFAC) ; Divenie (1980-1982 : curé) ; FRANCE  : Clamart (1982-1985 : formateur) ; CONGO  : Brazzaville (1985-1987 : curé) ; Sibiti (1987-1997 : vicaire) ; Dolisie (1997-2002 : Centre professionnel) : FRANCE : Chevilly (2002-2003 : chauffeur ) ; CONGO : Kinsoundi (2003-2005 : postulat) ; FRANCE : Chevilly (2005-2018 : retraite).

Jo Laloux arrive au Congo pour y faire son service militaire comme parachutiste. Là, il fait connaissance des spiritains et il reviendra au Congo comme missionnaire à la paroisse Saint-François, à Pointe-noire. Animée par un trio spiritain tout donné au ministère, elle est vivante et dynamique, connue tant par son élevage de poules que par la qualité de ses célébrations et la multiplicité de communautés de quartiers très actives avec des laïcs responsables et engagés. Déjà, Jo est connu pour son humour, son sens de la répartie et de la blague qui arrange parfois les choses. Il est un genre de titi parisien qui aime la convivialité et compte beaucoup d’amis. Puis, pendant 6 ans, depuis sa base de Dolisie, avec une équipe, il sillonne le diocèse, jusque dans les villages reculés, pour former des chrétiens à se prendre en charge et construire des communautés. Ce fut certainement une période importante de sa vie. Depuis Kindamba, j’entendais parler de ce groupe itinérant qui aidait à la naissance de communautés et formaient des responsables. Il nous a indiqué là un chantier important pour l’évangélisation.

Après 3 ans comme formateur en France à Clamart, il retourne à Brazzaville pour 2 ans, puis retrouve son diocèse de Pointe-Noire, à Sibiti, pendant 10 ans. En 1997, éclate la guerre civile et il se réfugie à Pointe-Noire. Dès que le calme revient, il retourne à Dolisie pour relever le centre d’apprentissage de Sala Ngolo, fondé par les spiritains. Il a fallu racheter du matériel pour la formation et renouer avec les formateurs et les professeurs. Il venait à Brazzaville pour chercher argent et matériel et négocier avec l’administration pour trouver du matériel d’occasion (le matériel neuf étant hors de prix). Il s’est beaucoup dépensé dans cette tâche ; ce furent pour lui des années très lourdes. Il vient alors prendre une année de repos à Chevilly, où déjà il fait le chauffeur et rend mille services.

Après deux ans comme formateur à Brazzaville, il revient en 2015 à Chevilly et devient le principal collaborateur du Supérieur, Francis Khim, pour aider à la bonne marche de cette grande maison. Je cite Francis : « je ne l’ai jamais entendu faire de grands discours, mais il était toujours là, pour conduire les malades. Il était archi connu du personnel hospitalier. Il ne se contentait pas d’être utile à la communauté, il s’occupait aussi de la Fraternité spiritaine du Père Laval qu’il voulait dynamiser. Il m’a aidé à faire mes premiers pas dans l’économat. Je l’ai vu souffrir du dos pendant de longs mois. Et dès qu’il l’a pu, il a recommencé à rendre service » . Jo a continué à rendre mille services jusqu’au moment de vivre sa passion finale, ses dernières années, qu’il a vécu héroïquement, stoïquement, de manière sacerdotale.

P. Joseph Mermier