AFFECTATIONS :
CONGO :
Dolisie (1957-1963 :
vicaire) ; Pointe-Noire
(1963-1973 :
vicaire) ; FRANCE :
Paris (1973-1974 :
recyclage AFPC) ;
CONGO : Dolisie (1974-1980 :
Formateur EFAC) ; Divenie
(1980-1982 :
curé) ; FRANCE :
Clamart
(1982-1985 : formateur) ; CONGO :
Brazzaville
(1985-1987 :
curé) ; Sibiti
(1987-1997 : vicaire) ; Dolisie
(1997-2002 : Centre professionnel) : FRANCE :
Chevilly
(2002-2003 : chauffeur ) ; CONGO :
Kinsoundi
(2003-2005 : postulat) ; FRANCE :
Chevilly
(2005-2018 : retraite).
Jo
Laloux arrive au Congo pour y faire son service militaire comme
parachutiste. Là, il fait connaissance des spiritains et il
reviendra au Congo comme missionnaire à la paroisse
Saint-François, à Pointe-noire. Animée par un
trio spiritain tout donné au ministère, elle est
vivante et dynamique, connue tant par son élevage de poules
que par la qualité de ses célébrations et la
multiplicité de communautés de quartiers très
actives avec des laïcs responsables et engagés. Déjà,
Jo est connu pour son humour, son sens de la répartie et de la
blague qui arrange parfois les choses. Il est un genre de titi
parisien qui aime la convivialité et compte beaucoup
d’amis. Puis, pendant 6 ans, depuis sa base de Dolisie, avec
une équipe, il sillonne le diocèse, jusque dans les
villages reculés, pour former des chrétiens à se
prendre en charge et construire des communautés. Ce fut
certainement une période importante de sa vie. Depuis
Kindamba, j’entendais parler de ce groupe itinérant qui
aidait à la naissance de communautés et formaient des
responsables. Il nous a indiqué là un chantier
important pour l’évangélisation.
Après
3 ans comme formateur en France à Clamart, il retourne à
Brazzaville pour 2 ans, puis retrouve son diocèse de
Pointe-Noire, à Sibiti, pendant 10 ans. En 1997, éclate
la guerre civile et il se réfugie à Pointe-Noire. Dès
que le calme revient, il retourne à Dolisie pour relever le
centre d’apprentissage de Sala Ngolo, fondé par les
spiritains. Il a fallu racheter du matériel pour la formation
et renouer avec les formateurs et les professeurs. Il venait à
Brazzaville pour chercher argent et matériel et négocier
avec l’administration pour trouver du matériel
d’occasion (le matériel neuf étant hors de prix).
Il s’est beaucoup dépensé dans cette tâche ;
ce furent pour lui des années très lourdes. Il vient
alors prendre une année de repos à Chevilly, où
déjà il fait le chauffeur et rend mille services.
Après
deux ans comme formateur à Brazzaville, il revient en 2015 à
Chevilly et devient le principal collaborateur du Supérieur,
Francis Khim, pour aider à la bonne marche de cette grande
maison. Je cite Francis : « je
ne l’ai jamais entendu faire de grands discours, mais il était
toujours là, pour conduire les malades. Il était archi
connu du personnel hospitalier. Il ne se contentait pas d’être
utile à la communauté, il s’occupait aussi de la
Fraternité spiritaine du Père Laval qu’il voulait
dynamiser. Il m’a aidé à faire mes premiers pas
dans l’économat. Je l’ai vu souffrir du dos
pendant de longs mois. Et dès qu’il l’a pu, il a
recommencé à rendre service » .
Jo a continué à rendre mille services jusqu’au
moment de vivre sa passion finale, ses dernières années,
qu’il a vécu héroïquement, stoïquement,
de manière sacerdotale. P.
Joseph Mermier