Régis
fait ses études au Collège Royal de Curepipe, à Maurice. Professeur d’anglais,
de latin, de grec et d’histoire, dans une société où se côtoient diverses
religions, il porte le souci de la connaissance des religions et note sur un
gros cahier l’histoire de toutes les religions classiques. Puis il oriente ses
études supérieures vers la recherche reli- à Londres. De 36 à 60 ans, il
commence beaucoup de choses, mais ne s’y fixe pas. Il entreprend des études de
philosophie à Fribourg, en Suisse, part comme coopérant chez les Pères Blancs au
Zaïre, entre au noviciat puis au scolasticat des Pères Blancs. Il commence la
théologie à l’Ecole de la Foi de Fribourg qu’il quitte à la fin de la première
année. Il s’embauche comme professeur de lettres chez les spiritains, à l’école
apostolique du Bouveret, puis à Allex. Sa recherche est humble et confiante. Il
écrit cette prière :
« Envoie-moi la lumière de l’Esprit Saint afin que je
connaisse ta volonté sur ma vie. Je voudrais tellement passer le restant de ma
vie de façon conforme à ta volonté. Donne-moi une vie fructueuse pour les autres
que tu m’as donné à aimer ! N’est-il pas possible de leur faire du bien dans le
temps de vie qu’il te plaira de m’accorder ? Mon Dieu, cependant, que ta volonté
soit faite ! J’irai où il te plaira que j’aille, à Maurice, en Afrique ou en
Europe. Éclaire-moi là-dessus. » Il arrive à Chevilly, en 1987, à 60
ans, comme traducteur aux Archives. L’année sui-vante, il entre au noviciat
spiritain qu’il ne termine pas. Après une année de réflexion, il demande à être
associé et s’engage définitivement le 2 février 1995 à Chevilly. Il rend service
à l’accueil de la porterie, de 1989 à 2015, puis vit sa retraite sereinement, se
déplaçant le chapelet à la main.
Chercheur de vérité et priant pour
connaître la volonté de Dieu, conscient de ses li-mites, Régis a marché
humblement devant Dieu. Malgré son haut niveau de forma-tion intellectuelle, il
n’a rien demandé de plus que d’être associé :
« J’aimerais bien rester parmi
les spiritains et y mener une vie de prière et de service dans la mesure de mes
moyens. […] Cela satisferait pleinement mes aspirations profondes d’une vie de
prière et de service dans la communauté. Je ne demande qu’à servir dans la voie
que le Seigneur daignera m’indiquer dans une réalisation toujours plus
approfondie de la spiritualité spiritaine. »
Après vingt-cinq ans de vie « d’associé » et d’humble service, nul doute que le Seigneur lui a donné sa place. Qu’il soit remercié pour ce frère qu’il nous a donné !
Jean Savoie
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