Le Père Louis Latour,
1912-1989


Le Père Louis Latour est né à Melun, le 25 février 1912, dans une famille de six enfants. Le papa mourut à la guerre. La maman éleva son petit monde et l'anima d'un grand esprit chrétien, que manifesta la prise de voile chez les Filles de la Charité de deux sœurs de Louis et son entrée au séminaire de Meaux. Il avait fait de bonnes études secondaires, prolongées par des travaux préliminaires à la licence de lettres.

Du séminaire, il passe au noviciat spiritain en 1933, achève les années de théologie et part pour le Sénégal en 1937. A Poponguine, il est professeur. La tuberculose se met en travers de sa route : c'est le sanatorium et les soins un peu rudes du temps. Séjour à Montana, puis convalescence à Misserghin en 1941.

En attendant la fin de la guerre, le Père Latour assure des cours au petit et au grand séminaire d'Oran En 1945, il est affecté à Saint-Ilan, qu'il doit quitter, après l'accident dû à une erreur médicale lors du renouvellement du pneumothorax. De 1947 à 1955, il assure des aumôneries dans des maisons religieuses à Nogent il, Draveil, Chantenay et Montgeron, A cette époque, sa santé raffermie lui permit d'assumer la charge de Délégué des O.P.M. de la région parisienne. Pendant sept ans, il parcourt les paroisses, pour aviver la flamme missionnaire et quêter pour les missions.

En 1962, il est nommé supérieur de la maison mère, pour un mandat de trois ans, dans un rôle où il se sentait mal à l'aise. En 1965, il est vicaire à La Tremblade, en Charente-Maritime, où l'apprécient les curés successifs, les paroissiens et les vacanciers.

Avec l'âge, à sa santé délicate s'ajoutèrent les infirmités de l'ouïe et de la motricité. Il doit se résigner à prendre sa retraite. A Piré, il lutte cinq ans pour préserver son autonomie. Il lui fallut cependant rejoindre l'infirmerie à Chevilly, pour recevoir les soins réclamés par son état. Sa grande piété lui permit de porter son mal et de rester un malade agréable pour son entourage.

A l'aube du 13 septembre 1989, I'oedème pulmonaire provoqua une dernière suffocation : en pleine connaissance, il partit chanter au ciel les louanges du Seigneur.

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