Le Frère Georges (Clément) LAUCOIN
décédé à Chevilly, le vendredi 27 novembre 1998, âgé de 85 ans
inhumé à Chevilly, le mardi 1er décembre
Né : le 23 mai 1913, à Saint-Paul-Mont-Penit (85) Profès : le 12 avril 1942, à Langonnet
AFFECTATIONS
Il a surtout été linger, commissionnaire et chauffeur (son métier dans le monde) :
Chevilly (41-47) ; Langonnet (47-66) ; Chevilly (66-98)


Clément Laucoin est né de Clément Laucoin et de Marie Savarieau, agriculteurs modestes et bons chrétiens à Saint-Paul-Mont-Penit. De sa prime jeunesse nous ne savons rien. Mais dans sa période de jeune homme, il pratiqua une profession qui, très tôt, se révélera providentielle. I1 était "chauffeur", au service d’un médecin des Sables-d’Olonne. Tout le monde ne conduisait pas, à cette époque-là. Il raconte lui-même comment, n’ayant que peu d’attrait pour le mariage, la mort d’une tante provoqua chez lui des réflexions sur le sens de sa vie. La direction spirituelle de son curé l’amena à solliciter son admission chez les spiritains.

Il entre au postulat à Langonnet, puis au noviciat, non sans quelques retards ou interruptions dus à des incidents de santé. Il fait profession le 12 avril 1942, sous le nom de Frère Georges. Il a 29 ans.

Après un séjour d'un an (1943-44) comme factotum à la Maison provinciale, rue des Pyrénées, il est à Chevilly, comme linger jusqu'en 1947, date à laquelle il est affecté à Langonnet : là, il retrouve l'occasion d'exercer ses talents de chauffeur et de commissionnaire, pour les services de la communauté.

C'est aussi l'époque où, pour le service de l'école St-Maurice, il devient le chauffeur de confiance, pour le ramassage scolaire, avec un minibus Volkswagen. I1 en aura fait des routes et des chemins de campagne, par tous les temps ! Boue, neige, verglas ... Que de patinages, pas toujours artistiques !... Mais avec lui les enfants étaient en sécurité, et les familles étaient bien tranquilles.

En 1966 : changement d’affectation. Il arrive à Chevilly, et devient tout naturellement le chauffeur de la communauté, particulièrement de l’économe, le P. Breuvart, mais surtout des anciens qui prennent leur retraite dans cette maison. Les confrères ayant besoin de consultation médicale avaient désormais leur ambulancier, et donc très vite aussi il a connu les différents centres de soins (cliniques et hôpitaux) du secteur Paris-Ile-de-France. Vingt années durant, il a assuré ce service. En 1986 cependant, en raison des problèmes de santé qu'il sentait s’aggraver, il a obtenu d'être remplacé. Et puis, petit à petit, il est devenu, à son tour, pensionnaire de l’infirmerie.

Il dut faire quelques séjours en hôpital, et cela, il n'aimait pas du tout. La dernière fois que je l’ai récupéré, il m'a dit : "Tu es mon sauveur, ramène-moi à la maison". Au fil des années, les misères de l’âge s'accumulant, l’heure est venue où s’achève une vie de petit Frère, toute simple. Le F. Georges n'est pas allé au loin. C'est ici, sur place, qu'il a assumé sa vie missionnaire en esprit de service. Et, après lui avoir répété : " Merci ", tout est dit.
Fr. Patrick Labous

Page précédente