Le Pere Joseph LE BORGNE,
décédé à Langonnet, le 26 avril 1982,
a l’âge de 79 ans.


Joseph Le Borgne naquit a Vannes le 22 mai 1903. Désirant être missionnaire, il entra à l’école apostolique de Langonnet, puis à celle de Cellule. Il fit profession a Orly, le 3 octobre 1922. Le 31 mars 1929, il était ordonné prêtre à Chevilly. Au mois d’octobre, il partit pour le vicariat apostolique de Loango.

Pendant deux ans, il est professeur au petit séminaire de Mayumba. En 1931, il est affecté à Loango où il restera jusqu’en 1973 : quarante-deux ans d’apostolat à travers les 8 000 km2 de savanes et de forêts que comportait le territoire de la paroisse. Sa préoccupation, c’était de partir, toujours repartir, pour aller rencontrer ses gens, à vélo, à moto au début ; avec son hors-bord, mais surtout à pied. Il n’aimait pas rester à la mission, et c’est pourquoi, à chaque fois qu’il l’a pu, il a refusé la charge de supérieur. Son territoire, c’était le Mayumbe, massif montagneux, sans routes. C’est de cela qu’il n’arrêtait pas de parler au cours de ses dernières années, a Langonnet ; surtout, des habitants, les Bayombi, sur lesquels il avait toujours des histoires a raconter, à sa façon pittoresque, parfois ironique, mais finalement toujours remplie d’une véritable affection.

Il avait sa façon de faire, à lui, à la fois très ferme, autoritaire, mais aussi très proche des gens dont il partageait toujours habitat et nourriture. Il a marqué tout ce pays de son empreinte. Récemment encore ses anciens chrétiens demandaient de ses nouvelles.

Les années passaient, années de changements profonds aussi bien dans le pays que dans l’Église. Le P. Le Borgne eut une certaine dfficulté à s’y adapter ; il se sentait vieillir, ses forces physiques diminuaient, son caractère souffrait de la vie dans ce Loango ou il ne se sentait plus à l’aise. Alors, en 1973, il décida de prendre sa retraite à Langonnet.

Il chercha de suite à se rendre utile et, très vite, il prit en charge un grand malade, le P. Moysan, dont il s’occupa jusqu’a sa mort en 1977. ll fut toujours à la disposition des fidèles et des prêtres des environs pour les confessions. Il avait soigné beaucoup de malades dans le Mayumbe et il avait ses propres idées sur sa santé. C’est pourquoi, dès qu’il eut deviné le mal qui le frappait, il l’a regardé avec courage, demandant au Seigneur de lui donner la force de le supporter jusqu’au bout. -
Guy Pannier - PM, n° 87.

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