Le Père Gérard LECAT
décédé le 7 août 2000 à Chevilly, âgé de 90 ans
Né : 19.10.09, à Cambrai (59). Profès : 08.09.30, Orly. Prêtre : 07.10.34, Chevilly

AFFECTATIONS :
MADAGASCAR - Mandritsara, vicaire, puis directeur (35-39) ; Marovoay, intérimaire (39-40) ; Maevatanana, vicaire, puis directeur ; Mahajanga, séminaire, directeur (40-42).
FRANCE - Cellule, confesseur au noviciat (48-50) -
MADAGASCAR - Mahajanga, écoles de catéchistes et d'instituteurs, directeur (51-57) Maevatanana (58-64) ; Andriamena (64-69) ; Mahazoma : églises de brousse (70-74) Séminaire interdiocésain, économe (75-76) ; Mitsinjo, Namakia, Petit séminaire : intérim des directeurs en congé (77-79) ; Mahajanga, aumônier d'hôpital (79-83).
FRANCE - Toulon, aumônier (83-94) RETRAITE - Chevilly (94-00)


C'est en 1948 que j'ai rencontré Gérard Lecat pour la première fois. Il avait 39 ans et déjà 13 ans de séjour dans le vicariat apostolique de Majunga. C'était un homme petit de taille, au visage amène et souriant, un tantinet poupin, à l'accueil cordial, bien qu'il fût timide et nerveux de naturel. Il venait d'assurer pendant six ans la direction du petit séminaire et prenait ses dispositions pour prendre son premier congé en France. On en profitera pour lui demander pendant deux ans d'être confesseur des novices à Cellule. Il saura faire comprendre que ses aspirations et les besoins locaux le rappelaient à Madagascar.

Plutôt intellectuel, Gérard possédait parfaitement le malgache littéraire, le comprenait, l'écrivait très bien. Cependant il n'a jamais réussi à le parler correctement. Une élocution un peu bafouillante contribuait à gêner ses efforts d'expression. Que dire alors des dialectes du nord de l'île ou du pays sakalave ? Ce fut son handicap.

La longue liste des postes qu'il a occupés en quarante neuf ans pourrait faire croire à une certaine instabilité. Il n'en fut rien ! Le père Lecat fut seulement d'une totale disponibilité. Il a passé quatorze ans dans la formation et le professorat. Puis il a assuré la direction de trois missions. Vint alors le temps des intérims, pour répondre aux besoins. L'autorité diocésaine savait qu'on pouvait toujours faire appel à son dévouement, et elle n'y manqua pas.

Gérard était toute gentillesse. Attentif aux besoins des autres, il a fait merveille particulièrement auprès des malades, dans un ministère prolongé auprès des hôpitaux de Majunga et de Toulon.

Bon administrateur, bon usager de ce que d'autres avaient construit, il n'a rien laissé qui puisse immortaliser sa mémoire sur le terrain ou dans la pensée de ceux qui ne l'ont pas connu : ni mission, ni école, ni collège. Mais que sait-on de Jude, de Mathias ou de Barthélemy ?
Paul Roptin