Le Père Michel Lecler,
1866-1934.


Son père et sa mère dirigeaient fort bien non seulement le moulin familial, mais aussi leurs 10 enfants ; de leurs 8 garçons 5 devinrent prêtres, et les 2 filles religieuses.

Michel est né le 28 janvier 1866 à Anneville-en Saire. Il avait douze ans à la mort de son père ; il décida aussitôt d'abandonner l'école pour aider son frère aîné au moulin. Ce n'est qu'à 24 ans qu'il commença l'étude du latin. Au séminaire diocésain, il fit les deux années de philosophie et la première année de théologie. En 1896, il entre au grand scolasticat de Chevilly. A 32 ans il était prêtre et partait en Guinée.

Il fut d'abord 3 ans à Conakry, où il travailla si fort, sans assez de prudence, qu'il dut revoir la France pour s'y reposer. En 1902, il revenait en Guinée pour fonder les deux premières missions de la région forestière du Kissi : Brouadou en 1903 et Mongo en 1910. Le développement de cette région lui doit beaucoup ; il savait mener les travaux matériels et sa fonction d'évangéliste, et payer de sa personne dans les situations périlleuses durant la guerre de 1914. Après un congé en France, il revint en 1923 pour le séminaire de Dixinn près de Conakry; il fit un remplacement au Kissi, et enfin s'offrit volontaire pour maintenir la mission des Coniaguis à Ourous à la mort de ses fondateurs.

Le Père Lecler est mort à Misserghin en Afrique du Nord, le 8 septembre 1934. Du ciel, il contemple ses successeurs, les prêtres kissiens et coniaguis qui poursuivent l'évangélisation, qu'il a lui-même courageusement commencée.

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