Le Père Pierre-Marie LECOMTE,
1834-1888


Pierre-Marie, fils de Pierre Lecomte et de Louise Lussot, naquit le 5 juin 1834 au village de la Réborie en la commune d'Amanlis. Entré chez les Frères de Ploërrnel, sous le nom de Frère Corbinien, il fut employé deux ans en France et six ans au Sénégal. C'est là qu'étant en relation avec les spiritains de Saint-Louis, il sentit se raviver d'anciens désirs d'être prêtre, et sollicita, dans ce but, son admission dans la congrégation.

Ayant obtenu l'accord de son supérieur général, le Frère Cyprien, le 26 août 1861, il se présenta à Langonnet l'année suivante. Il y enseigna deux ans les mathématiques, tout en faisant en particulier ses études de latin. Admis au grand scolasticat de Chevilly le 25 septembre 1865, il devint prêtre le 21 décembre 1867, et profès de la congrégation le 23 août 1868.

En raison de ses aptitudes pour les sciences, il fut d'abord placé à Langonnet comme professeur, et ensuite en la même qualité à la Guadeloupe, où il arriva le 11 mars 1871. Sur son vif désir d'être employé au saint ministère, il fut envoyé en 1874 à la Guyane, et devint, au Maroni, aumônier des déportés, au milieu desquels il déploya un très grand zèle. Quatre ans après, il fut de nouveau placé dans l'enseignement, d'abord à la Martinique, en novembre 1878, et ensuite à Cellule, en avril 1883. Malgré une maladie de coeur qui le faisait beaucoup souffrir, ayant exprimé le voeu de retourner en mission, il fut chargé de la desserte de Pétionville en Haïti, en 1884 ; mais la maladie l'obligea à rentrer en France en mars 1886.

A son retour, on lui donna la direction des Frères occupés aux travaux de construction à Grignon d'Orly. Au bout de quelques mois, son état s'étant aggravé, il fut obligé de se retirer à l'infirmerie de Chevilly, où il a succombé, le 4 janvier 1888, âgé de 53 ans. En l'absence du Père Emonet, Supérieur général, (ancien supérieur de la Martinique et de la Guyane), son adjoint, le Père Barillec alla le lendemain présider les funérailles.

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