Le Père Henri LECOQ,
1907-1980.


Le P. Henri Lecoq naquit à La Rivière-Saint-Sauveur, le 25 avril 1907. Il entra à Orly en 1926 et y fit profession le 19 novembre 1927. Ordonné prêtre le 7 octobre 1934, il est désigné l'année suivante pour la Guyane. Il est affecté à Saint-Laurent, où il est vicaire du P. Esnault, aumônier du bagne.

Quelques années plus tard, il est nommé curé de Sinnamary où il continua les travaux de son prédécesseur en construisant une salle paroissiale et en s'intéressant beaucoup aux jeunes. Il y resta toute la guerre et quitta cette paroisse pour aller prendre en juin 1946 un premier congé en France. A son retour, il fut placé comme vicaire à la cathédrale de Cayenne où il resta un an. Un confrère, vicaire en même temps que lui, disait que c'était un confrère agréable, dynamique, s'intéressant particulièrement aux jeunes, entre autres aux scouts dont il était l'aumônier, ainsi que des Cœurs Vaillants.

En octobre 1948, il est nommé curé d'Iracoubo. Il y reste 9 ans, s'occupant des Créoles, des Indiens, et fondant au presbytère un home d'enfants, car c'était pratiquement le seul moyen d'évangéliser les enfants indiens, et par eux les parents. En décembre 1957, il devient curé de Mana, le village fondé par la Mère Javouhey, où, en plus du ministère paroissial, il aura à diriger un home pour près de 50 enfants indiens.

En 1970, il quittera ce poste pour rentrer définitivement en France et être affecté à des œuvres de jeunes ; c'était vraiment là sa vocation. Il fut désigné pour les Orphelins d'Auteuil où il fit deux postes : Orly et Audaux. Dans ces deux maisons, le souvenir principal qu'il a laissé fut son amour des enfants dont il était " adoré " et auxquels il se donna tout entier. S'il avait parfois des réactions assez vives avec les adultes, il. était, avec les enfants, d'une extrême douceur et bonté. Son bureau leur était ouvert à toute heure de la journée, ils en usaient et en abusaient. Éduquer le chrétien en chaque enfant, c'est ainsi qu'il considérait sa mission d'aumônier, mission qu'il monopolisait un peu trop, ne partageant pas assez avec ses collaborateurs.

Il gardait toujours la nostalgie du ministère paroissial. Aussi en 1966, quand le curé d'Audaux se retira, le P. Lecoq s'est mis à la disposition de la paroisse, qu'il a pratiquement administrée. Rapidement, par sa gentillesse et son dévouement, il conquit toute la population, qui l'a bien regretté à son départ en 1974. A cette date, il fut nommé aumônier à l'hôpital de Darnétal (SeineMaritime), puis de Honfleur, où il est décédé le 3 mars 1980.

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