Le Frère Jean-Louis LE FLOCH, 1915-1996
décédé le 5 janvier 1996, au Faouët, à 80 ans inhumé àLangonnet, le 8 janvier.


Jean-Louis Le Floc'h, né le 30 juin 1915 à Guengat, vint en 1924, âgé seulement de neuf ans, à l'école professionnelle de Saint-Michel en Priziac. Il n'eut ensuite que quelques pas à faire pour descendre, un peu plus tard, au postulat de l'Abbaye de Langonnet. Sa formation se prolongea à Chevilly. Il resta attaché à la communauté quand, en octobre 1937, jeune recrue, il fut affecté à Paris dans le service de santé. La vie militaire le conduisit sur le front de Lorraine, puis, comme prisonnier, en Autriche (camp de Krems). En application de la Convention de Genève, il fut libéré en 1941. Rapatrié sanitaire, il a gardé longtemps les séquelles de cette épreuve.

Au retour, il fut affecté à la maison mère : sacristain et linger pendant une vingtaine d'années. Ce ne sont pour nous que deux mots dans un curriculum vitae. A la réflexion, dans l'activité de l'époque à la rue Lhomond, cela peut avoir exigé beaucoup d'application. En tout cas, en 1961, la fatigue nerveuse imposa au Frère Jean-Louis un service allégé à Mortain : il y sera portier et vaguemestre, ce qui permet beaucoup d'allées et venues et donc de détente mentale. Il consacre aussi du temps à son métier de tailleur.

Au bout de quelques années, il quitte Mortain pour St-Ilan. Quand, en 1975, les spiritains quittent Saint-Ilan, JeanLouis retourne à l'Abbaye-Blanche. Il s'occupe de nouveau du courrier, et aussi de la cave. Mais à Mortain comme récemment à Saint-Ilan, les jours de la présence spiritaine sont comptés. En 1983, les spiritains cèdent les lieux à la communauté du "Lion de Juda" et Jean-Louis se replie sur les bords de l'Ellé, à Langonnet. Dans une retraite paisible il achève une existence toute simple.

D'humeur égale, aimant plaisanter, il jouissait particulièrement des visites où les siens lui apportaient les dernières nouvelles du pays. Vers la fin, sur son lit d'hôpital, il soulignait souvent combien sa vie avait été heureuse, et dans un murmure prononçaient des mots de reconnaissance à l'adresse de ceux qui se dévouaient à son chevet.

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